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‘’cas Positif Issu De La Transmission Communautaire’’ Ne Signifie Pas ‘’cas Communautaire’

‘’cas Positif Issu De La Transmission Communautaire’’ Ne Signifie Pas ‘’cas Communautaire’

La lutte contre le coronavirus est considérée, par plusieurs hauts dirigeants du monde comme une guerre. Ainsi, assimilée à une guerre du fait de ses conséquences humaines, sociales et économiques désastreuses, la maladie COVID19 a provoqué un immense choc qui a secoué le monde jusque dans ses racines. Cette maladie a cloué les avions au sol, fermé les mosquées, les églises, empêché la célébration des mariages et les morts d’être accompagnées dans leur dernière demeure comme jadis etc. Ce qu’aucune guerre au monde au paravent n’a réussi à produire.

A l’instar de la maladie à virus Ebola, la maladie COVID 19 n’a pas échappé à une crise de langage. Les concepts liés à cette maladie ne sont pas bien compris par certaines personnes voir même par une partie du personnel de santé.

En effet, au début de la pandémie, quand le MSAS parlait de « cas importés » de la maladie COVID 19 » c’est dû par le simple fait que ces cas n’étaient pas autochtones. Lors que ces « cas importés » entrent en contact direct avec des personnes, du fait d’être en contact avec ces « cas importés » on les appelle « cas contacts ». 

En parlant de « cas contacts » les spécialistes distinguent deux types de « cas contacts ». On parle de « cas contacts à haut risque » lors ces personnes sont entrées en contact direct avec les « cas importés » et on parle de « cas contacts à bas risque » quand les personnes ne sont pas entrées en contact direct avec les « cas importés ». Elles peuvent être des sujets « contact contact »

Lorsque les « cas contacts à haut risque » sont identifiés, ils sont mis en quarantaine et suivis par les services de santé. En plus d’être « des cas contacts », ils deviennent des « cas contacts suivis » durant deux semaines, le temps d’incubation de la maladie COVID19. S’ils développent des signes de la maladie, ils sont testés à la recherche du coronavirus. S’ils sont positifs, ils sont immédiatement pris en charge dans les centres de traitement. S’ils sont négatifs au test à la recherche du coronavirus au bout des deux semaines de mise en quarantaine, ils sont libérés.

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Par une méthode aléatoire, lorsqu’une personne dans une structure de santé testée à la recherche du coronavirus s’avère positive sans qu’elle sache au contact de qui ou de quoi, elle a été contaminée, dans ce cas on parle de « cas positif issu de la transmission communautaire ». Il faut distinguer un « cas positif issu de la transmission communautaire » utilisé par le MSAS d’un « cas communautaire » répété urbi et orbi par certaines autorités administratives, étatiques et politiques. Sauf par inadvertance, le MSAS n’a jamais mentionné de « cas communautaire » dans ses communiqués de presse qui, au finish, n’existe pas en réalité.

 En effet, dans le sens pour faire simple ou faire court ou par méconnaissance que les gens parlent de « cas communautaire » en lieu et place de « cas positifs issus de la transmission communautaire » qui sont un élément parmi tant d’autres que le MSAS communique quotidiennement aux populations par devoir et par fidélité à sa stratégie de transparence qu’elle s’est forgé elle-même début de cette pandémie. Alors pourquoi ne choisir parler que des « cas issus de la transmission communautaire » et mettre tout le reste à côté. Si les « cas issus de transmission communautaire » constituent une préoccupation des autorités sanitaires, est-ce que le dire en toute franchise sans rien cacher c’est faire peur à la population ?

 C’est bizarre quand docteur Pape Moussa Thior dit déclare à la presse « Cesser de « polluer l’atmosphère avec les cas communautaires Qu’on laisse les cas communautaires circuler. Ils ne sont pas si graves qu’on veut les présenter. Qu’on arrête de faire peur aux gens ». Puis il ajoute lorsqu’un cas positif est connu, c’est fini il est identifié et ses contacts aussi.

Succinctement, ce que docteur Pape Moussa Thior doit comprendre si « un cas positif issu de la transmission communautaire » est connu et que ses contacts identifiés, le problème n’est pas encore fini car il reste à déterminer qui, ou quoi est à l’origine de sa contagion. A mon humble avis, on ne peut pas et on ne doit pas les banaliser eu égard au potentiel de contagiosité du coronavirus, du nombre limité en lit de nos hôpitaux, de respirateurs et de personnes âgées « cormorbitaires »

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Dans la même logique que son intervention, docteur Pape Moussa Thior déclare « beaucoup de gens dits morts du coronavirus, sont morts d’une autre maladie ».

Si docteur Pape Moussa Thior avait pris le soin de définir le contexte dans lequel il parlait, cela aurait été très intéressant dans l’analyse. Mais hélas. Au Sénégal, rien ne l’autorise à affirmer ça. Nous n’avons pas encore atteint ce nombre de décès au point de s’inquiéter sur le nombre de décès. Que Dieu nous en garde !

A t’-il des preuves de ce qu’il avance ?

A-t-il fait une étude sur le nombre de décès pour conclure que beaucoup de personnes sont dites mortes du coronavirus alors qu’elles sont mortes d’autre chose ?

Doute-t-il de l’honnête de ces collègues médecins ?

Est-il plus professionnel que ces collègues médecins ?

Bien sûr que non. Dans la même intervention médiatique, docteur Pape Moussa Thior s’est plaint du fait que « tout notre système sanitaire soit concentré dans la traque contre le coronavirus comme si c’était la seule maladie qui existe au Sénégal, pendant que d’autres comme le paludisme et la grippe font des ravages partout dans les régions ».

Ce n’est pas propre au Sénégal si tout le système de santé est mobilisé pour une seule maladie. Pour rappel, c’est avec l’expérience de la maladie à virus Ebola que les autorités sanitaires ayant constaté le phénomène ont mis en place le Centre de Secours d’Urgence Sanitaire avec l’appui des Etats Unis d’Amérique.

Par ailleurs, on a observé le même phénomène en France, en Grande Bretagne, en Italie et en Espagne que sais-je encore. Le phénomène est mondial et s’est manifesté à des degrés variés selon les pays. En ce qui nous concerne au Sénégal, le système s’est adapté et s’adaptera à toutes les situations.

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On ne doit pas tirer sur une ambulance qui transporte des blessés à l’hôpital quand on a la pleine conscience qu’elle transporte des personnes qui ont besoin d’une prise en charge en urgence.

Vive le Sénégal !

Vive la République !







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