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« covidence » : Le Covid-19, Une Benediction Pour L’afrique (par Pape M.mbao. )

« covidence » : Le Covid-19, Une Benediction Pour L’afrique (par Pape M.mbao. )

La mondialisation, telle que nous la vivons à notre siècle, dessine une géopolitique nouvelle, avec l’Orient comme nouvel épicentre du monde, de la technologie, des méthodes de survie et aussi, des pandémies qui en un rien de temps, comme dans un petit village, font le tour du monde par la magie des airs avec l’homme en vecteur de propagation. Cela dénote une nouvelle redistribution de l’histoire, avec des peuples désormais condamnés au contact, à la transmission, au partage du bien, comme du moins bien, condamnés aussi à se réinventer.Cette nouvelle donne a l’avantage d’imposer aux peuples, une adaptabilité quasi automatique sur les problématiques universelles. Il ne s’agit plus pour l’Afrique, d’attendre de recevoir une fiche de directives émanant de l’ancienne puissance coloniale et de faire le jeu de cette dernière qui réfléchit sur une question avec toujours en sourdine, la priorisation de son propre intérêt. Il s’agit plutôt pour elle, encore une fois, pour le bien comme pour le moins bien, de savoir rester alerte pour le nivellement des chaises musicales et la sauvegarde de l’homme moderne débouté par le longprocessus de la pensée verticale qui a finit par assassiner la diversité et la créativité en l’humanité.Le COVID-19 n’a que trop remis les pendules à l’heure! Il a sonné un réveil presque brutal pour l’humanité et la pensée verticale qui dès les premières heures, prédisait l’hécatombe pour l’Afrique. Après deux mois de mondialisation, les méthodes d’approche différant, dictées par la peur chez les uns d’être débordés par la pandémie, et, la suffisance chez les autres qui avaient la certitude de pouvoir la contenir par un système médical de pointe, révèlent une réalité que les hommes avaient fini par oublier: la solidarité interne. Le nano, dans un contexte où aucun pays ne peut se permettre de s’oublier pour aller à la rescousse d’un autre, a su démontrer en moins de cent jours, l’impératif pour chaque pays de s’organiser pour ne plus compter sur les autres pour des questions de survie. Il a sonnésubtilement la fin de la dépendance et de la chimère de la subordination. Il a montré le caractère aléatoire des prévisions des institutions, donnant raison à la la nature qui nous rappelle ainsi que la forme la plus absolue de la vérité est toujours très simple; pourvu que nos dirigeants s’en rendentcompte… Cette pandémie a remis l’humanité sur la voie des priorités car, ce qui est fondamental pour l’homme, c’est la santé, l’éducation, l’alimentation. Or, grâce à elle, la parole de ceux qui s’improvisent « spécialistes en tout » s’étiole. Le Médecin retrouve sa place incontournable de soignant, d’éducateur, de levier du progrès. Sa voix qui nous enseigne ou nous rappelle la nécessité de la propreté du milieu redevient audible, presque prophétique. Le peuple qui, quand l’Etat prend peur, lui rappelle lapuissance de la solidarité interne, ré-imprime au monde le sens véritable et la force du but commun.En 1 mois, cette solidarité organisée par l’Etat a généré dans un pays comme le Sénégal 321 milliards dont 15 en dons nationaux, sans compter les millions de la solidarité quotidienne orchestrée par les citoyens eux-mêmes. Si la conscience patriotique accompagne cette dynamique presque naturelle chez nous, avec les 64 milliards alloués à l’occasion au seul secteur de la santé, le Sénégal sortira de cette pandémie somme toute pas si catastrophique, avec un plateau médical qui permettra définitivement de régler les manquements inconcevables de santé publique. En sachant qu’ un respirateur coûte dans les 11 à 12 millions de fcfa, rien n’empêche plus désormais d’en avoir près d’un millier ( au lieu de 25), d’augmenter la capacité d’accueil des structures de santé, de fournir le fantastique personnel médical en matériel adéquat, de pérenniser la propreté des espaces publics. En définitive, à l’école du « chacun pour soi » et de l’isolement (confinement dans le sens premier du terme), l’Afrique s’en sort avec les meilleurs résultats au monde. A elle à profiter de cette nouvelledonne pour son éveil nécessaire, pour son autonomie médicale, sa réorganisation interne, la réorganisation de ses priorités en rapport avec son identité. En réalité, ce n’est pas parce qu’une crise est mondiale qu’elle nous nuit. Au contraire, chaque crise internationale devrait nous profiter, parce qu’en définitive, la loi du marché est régie par des opportunités qu’il faut juste savoir saisir à temps.

Pape M.Mbao.

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