La gestion du Covid-19 a montré une toute nouvelle posture du président de la République en termes de management de la Très Haute Performance, dans son versant Communication. Le président est en mode Écoute. De 2012 à 2019, le président Macky Sall était sûr, très sûr même de sa science (le PSE) au point que le président n’était poreux à aucun souffle contraire dans le sens du vent de son PSE. Le président n’aurait-il pas été un tout petit peu abusé par ses militants et partisans qui avaient fini de mettre dans son esprit, que tous ceux qui émettent un avis contraire dans le sens des aiguilles de la montre PSE, étaient des opposants encagoulés, sinon des aigris voire même des populistes en mal de visibilité ?
Résultat des courses, de 2012 à 2019, le président a gouverné seul. Il a pris seul les décisions, et s’est retrouvé seul dans certaines tempêtes. Le président en serait tellement divertit par ses cercles au point qu’il aurait oublié que le partisan (qui a acheté la carte du parti) est dans la propagande, le militant (la mouvance présidentielle) est dans l’information alors que les sympathisants sont dans le libre-propos et dans l’analyse dynamique. Les sympathisants, ce sont toutes ces sénégalaises et sénégalais qui ne sont pas partisans d’aucun parti politique ni militant d’aucune coalition politique, mais qui restent profondément préoccupés par le progrès du Sénégal. A chaque fois que ces sympathisants-là, ont eu à lever la voix, les partisans et les militants leur rétorquent de venir acheter la carte du parti et de rejoindre les rangs pour avoir une certaine légitimité pour prendre la parole. Sinon, de se taire parce qu’il ou qu’elle serait alors un opposant déguisé ou encagoulé.
Sept ans après et à l’épreuve du terrain, le président Macky Sall, a enfin réalisé que ses propres militants et partisans, lui ont mis à dos, des sénégalaises et des sénégalais, qui ne sont pas certes partisans de l’APR ni d’aucun parti politique d’ailleurs encore moins militant d’une coalition politique, mais qui étaient disposé.e.s à nourrir sa perspective, le PSE, en explicitant dans la pédagogie et dans le langage qui sied, des heureuses initiatives prises et des belles actions menées.
Depuis mars 2020, avec le Covid-19, le président semble se rebiffer des griffes de ses partisans et militants, pour sortir de cet isolement dans lequel ces cercles l’ont confiné. A la différence de Zarathoustra, le président n’impose plus sa volonté de puissance, mail il propose comme il était de coutume dans le royaume de Saraba où chacun ‘’zon politikon’’ avait son rôle a joué. Le président prend le temps de l’écoute attentive et participative, à l’écoute de soi pour mieux comprendre les autres. L’écoute, comme le gouvernement de Soi et des Autres.
Depuis quelque temps, le président Macky Sall, a pris de la hauteur et a pris de l’élévation pour se mettre au-dessus de la mêlée. En recevant et en écoutant la classe politique, la société civile et toutes les forces vives de la Nation, et en étant dans le management agile, dans la gouvernance concertée et en mode écoute, le président a pu mesurer de lui-même, tout le gain d’avoir une oreille attentive, une oreille en mode écoute, à tous les sons de cloches. Même ceux qui font désordre. Au plus fort des plaines du Ndoumbélane, là où il ne passe aucun bruit, là où le plus grand événement, est l’envol d’un coq de bruyère, le président écoute et est à l’écoute. Pour parler comme le philosophe danois Søren Kierkegaard.