Dans une déclaration relayée par la presse, l’ancien ministre Thierno Lo, un pitoyable faquin, un opportuniste dont la seule ligne de conduite est l’absence de principe, symbole achevé de cette race de politiciens qui mangent le peuple comme ils mangent le pain, s’est déchainé sur ma personne avec une méchanceté gratuite pour plaire à son bienfaiteur Macky Sall. Cette épave politique délabrée m’accuse de « saper le moral des Sénégalais, de décourager le corps médical et les parents, et les élèves ».
Ces accusations infondées et mensongères ne rencontreront aucun écho favorable dans l’oreille et le cœur des citoyens honnêtes, témoins tous les jours de mon dévouement sincère à notre pays pour lequel je vis et respire.
En vérité, le problème de Thierno Lo et de ceux qui veulent me faire taire est que je refuse d’être un homme politique courtisan ou un homme politique domestique. Je refuse de faire partie d’une opposition complice qui a déserté ses responsabilités, préférant se cacher derrière le voile précaire d’un pseudo dialogue national sans fin, d’un hypocrite et hypothèque consensus national cousu en service d’urgence politicienne au nom de la lutte contre la covid-19. Je refuse toute idée de confinement de la démocratie.
Je rappelle que dans une démocratie, une vraie opposition (celle qui choisit d’être avec le peuple) s’engage à s’opposer, à critiquer, à faire des contre-propositions et à préparer une offre alternative. C’est pourquoi, je persiste à croire qu’une opposition silencieuse est une anomalie. Nous savons depuis l’effondrement de l’Etat malien que le consensus est une menace pour la démocratie. En réalité, la démocratie est un espace de conflit et d’antagonisme légitimes, encadrés par les institutions. La confrontation des partis et programmes politiques nourrit le pluralisme politique.
Par conséquent, le silence de l’opposition est tout aussi dangereux que la gouvernance calamiteuse de Macky Sall.
En ce qui me concerne, ces horribles accusations de Thierno Lo ne me détourneront pas du chemin de dignité que je me suis choisi, évitant de toutes mes forces « ces querelles de Ndialakhar » comme dirait Léopold S. Senghor. Je préfère rester un citoyen engagé et critique.
Qui s’endort en démocratie, se réveille en dictature !
Dr Babacar DIOP, Leader du Fds
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