Logique pour logique quand le prince décrète la « fin de la guerre » et une naturalisation du Covid, il sonne le retour au fonctionnement normal des institutions et la libération des espaces politiques jusqu’ici confinés. Confinés et embastillés, les politiques le sont depuis la proclamation de l’état d’urgence assorti du couvre-feu comme l’ensemble des secteurs socio-professionnels : Tout le monde est affecté et impacté …muselé ! C’est l’une des questions majeures dans la régulation de la démocratie surtout dite aboutie qui est confisquée : la liberté d’expression et d’opinion non négociables en temps normal et sur lesquelles aucune transaction n’est possible. Et pourtant et au nom de cette grande coalition contre Corona, ces concessions sont accordées sur ces principes sacro-saints. Presque trois mois de silence et de black out synonymes pour certains de reniements et d’antithèse et même d’apostasie(le moment n’est pas trop fort !) tellement l’adversité était féroce avec le macky mais toujours au nom de cette croisade, toutes convictions tues et bues, le profil a été maintenu bas, bas jusqu’à cette déclaration du « général » allégeant et assouplissant. Des restrictions sont gommées et des libertés rétrocédées semant la confusion et l’incompréhension pour des couches toujours maintenues sous l’eau depuis mars dernier et dont… point l’ombre du bout du tunnel. Vivre avec … c’est lever certaines contradictions très ciblées et on dirait dirigées contre…et il est temps que l’étouffement démocratique et sa phagocytose par la principauté retrouve son rythme d’antan pour retrouver le « vivre avec… ». Le 02 juin au-delà de la reprise annoncée des enseignements, cette date doit sonner le glas de l’état d’urgence et de son cousin « couvre-feu » et avec toutes les mesures restrictives. L’assemblée doit se réhabiliter et reprendre ses attributs constitutionnels, nous sommes dans le « vivre avec … » et les exceptions sautent et chacun reste dans son couloir et dans ses bottes. Les habilitations fourre-tout accordées aux collectivités avec toutes les déviances notées déjà à retirer et les instances de délibérations à retrouver toutes leurs plénitudes. Mêmes directives aux képis territoriaux, vrais revolvers à la gâchette facile dans ces moments d’exception. Ils sont sur toutes les s.besognes et au front pour donner corps au moindre souffle du prince. Parfois même au-delà du pensé …plus royaliste que le roi, que le prince, ils ont raflé tous les mécontentements et indignations exprimés par le lambda. C’est vrai que certains en ont rajouté …une couche inutile en montant au créneau et profitant de cette tribune pour se « vendre » à qui mieux mieux aux yeux du prince. Oui beaucoup de zèle et de voyaurisme excessif sur le dos du citoyen tiraillé par des dures conditions humaines. Vivement le déconfinement politique…, des politiciens ! Que la parole se libère et que les contradictions reviennent dans ce choc d’idées et d’opinions sur des sujets majeurs de la vie de la nation. Que le contre-pouvoir soit ravivé et que les institutions inter agissent ! La démocratie ne saurait admettre cette apnée et les suffrages doivent s’exprimer et le calendrier électoral au moins remis sur la table des …dialogueurs pour une meilleure diastole-systole gage d’une saine irrigation de ce grand corps : la nation !
IBOU SENE KAOLACK
