….l’histoire se répètera souvent jusqu’à ce que récolte et révolution s’en suivent
Si vous laissez aux autres cultures la possibilité d’absorber vos normes culturelles au lieu de les greffer ou les intégrer les unes aux autres, la tentation est grande de faire disparaître les vôtres. La cohabitation des cultures ne peut se faire que dans le compromis, de l’acceptation des différences comme une richesse collective et non sur la logique de l’infériorité et donc du droit de d’envahir ou de dominer… Si vous laissez aux autres la possibilité d’écrire votre histoire, la leur l’avalera au gré de leurs intérêts et dans la perspective de neutraliser, de falsifier ou de faire disparaître votre existence historique. Sans identité historique solide, le présent vacille et le futur est « turfu», (en verlan).
La plume du missionnaire, de l’esclavagiste, du colonisateur, et aujourd’hui des grandes puissances et grandes Institutions internationales qui en sont les émanations héritières, est presque indélébile et reste en leur faveur. Quand ce sont les autres qui écrivent votre histoire, c’est avec la tortuosité de leur plume bien pointue et leur encre bien sordide en ce qui vous concerne et bien majestueusement bienveillante en ce qui les concerne. Et surtout machiavélique quand cet écrit devient un programme scolaire après avoir été le soubassement de toutes les lois et accords internationaux entre «civilisés» et «non civilisés», entre dominés et non dominés, entre sous-développés et développés, entre Noirs et Blancs… Récrire votre vérité historique dans vos dialectes et langues puis dans la langue du colonisateur est le premier devoir. La voir s’institutionnaliser prendra du temps.
Peu importe. De toutes les façons, le noir est une couleur en liberté surveillée partout. Il est temps qu’elle commence à surveiller les liaisons dangereuses à sens unique… Quand les autres vous arrachent votre pensée au nom d’une pensée, votre histoire, sous le prétexte de la barbarie, votre identité, sous l’alibi qu’elle n’existe pas.. , ils en reviennent à nier l’existence même de votre civilisation argumentant qu’elle «n’est pas suffisamment entrée dans l’histoire».
Autrement dit leur modèle historique… Sans civilisation à vocation perpétuellement civilisatrice et intelligemment conquérante, de façon prioritairement endogène puis, exogène, point de salut en matière de reconnaissance et de respect de la part de l’autre. Celui qui domine est éternellement dans la négation de la vérité. Seuls comptent ses petits arrangements avec le droit, la morale, l’éthique, l’égalité, le respect…La dignité se construit et se maintient par une identité collective forte des personnes s’y identifiant, presque de façon doctrinale, capables de se sacrifier pour elle… Ces maux de la communauté noire…
De ces maux souffre la «communauté» noire en son sein et dans ses rapports avec les autres. Nous avons trop toléré. Trop accepté. Et, j’en déduis toutes les bavures et maltraitances que subissent les « minorités et les faibles,» parce qu’ils ne sont pas reconnus comme « élus de la classe supérieure civilisée et civilisatrice» : la couleur est déjà un délit pour ces in.di.vi.dus.au QI souvent négatif. Il se trouve que la main qui est tendue en premier est celle qui est en dessous.
Dans ces conditions, elle recevra avec les hautes conditions de l’échange sur un marché où dominent les loups. Il faut renverser cette tendance, car les nouvelles générations ont compris très tôt, là où les précédentes ont été soit naïves, soit impuissantes, soit de connivence. Celui qui a pris la plume en premier pour imposer son appartenance identitaire universaliste et universalisatrice, en détient une bonne et exceptionnelle clé de la communication offensive et défensive et, par conséquent, des armes de conquête avec un élan suprématiste. Celui qui a pris la parole pour perpétuer les légendes et les références historiques, est dans un modèle de transmission orale, certes, utile et nécessaire, mais pas universaliste. Il revient donc aux Noirs, de sortir des incantations et de s’imaginer dans un rapport de force inéluctable et inévitable qui ne leur fera pas de cadeau: autant on ne peut pas faire des omelettes sans casser les œufs, autant un sac vide ne peut tenir debout. Votre éternelle et traditionnelle tolérance ne tolère plus l’actuelle et naïve tolérance, surtout devant ces nouvelles formes d’intolérances axées sur la hiérarchisation socio- ethnique. C’est pour cela qu’on rejette ta couleur, on tue les Noirs, puis, «circulez, ce n’est que du noir mixé à la sauce du racisme quotidien.
PRENEZ VOTRE DESTIN EN MAIN AVANT QU’IL NE DESCENDE SOUS LES GENOUX DES AUTRES. C’EST AINSI SYE MOURUT GEORGE FLOYD… ET BIEN D’AUTRES PARTOUT… SI VOUS VOULEZ ETRE DEMAIN SOYEZ AUJOURD’HUI EN VOUS APPUYANT FORTEMENT SUR CE QUE VOUS AVEZ ETE…