Ce texte préalablement publié en 2016 est remis au goût du jour par son auteur, journaliste au Soleil via sa page Facebook, alors qu’une polémique couve à nouveau entre Madiambal Diagne et Pierre Goudiaby Atépa, à propos d’un scandale foncier.
Entre le patron du Groupe Avenir Communication et Pierre Goudiaby Atépa, les mots volent au ras des pâquerettes. Par voie de presse, les deux hommes se cognent sans merci. Ce, depuis que Madiambal Diagne a, dans une chronique, émis un doute, un brin ironique, sur le projet du célèbre architecte de faire de l’île de Carabane, en Casamance, un paradis fiscal. Ayant peu goûté à cette sortie, Atépa a répliqué de manière virulente rappelant les largesses qu’il aurait faites à Madiambal. Selon Atépa, il offrait chaque année le mouton de Tabaski à Madiambal. Mais puisque le patron du journal Le Quotidien n’est pas fait de la même matière que ceux-là qu’on gifle et qui tendent l’autre joue, il est revenu à la charge. Et c’est certain, il attend tranquillement dans son coin la prochaine attaque d’Atépa pour riposter à nouveau.
Il est comme ça Madiambal, il n’est pas homme à se laisser faire. Lui, c’est dans les polémiques qu’il s’accomplit et qu’il s’est fait un nom. Les attaques personnelles, il s’y connaît. Avant Pierre Goudiaby Atépa, d’autres en ont pris pour leur grade dans ses chroniques du lundi. Jusqu’à une date récente, c’est l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye que Madiambal Diagne avait transformé en souffre-douleur. N’hésitant pas à aller jusqu’à farfouiller dans sa vie intime.
En 2005, il a été condamné, en tant que Directeur de publication, à un mois avec sursis et à payer un franc symbolique à Karim Wade que son journal avait accusé d’être derrière le projet d’installation d’un troisième opérateur de téléphonie mobile au Sénégal. Il a, par la suite, dû présenter platement ses excuses au fils d’Abdoulaye Wade devant les caméras de la Rts. Deux ans plus tard, c’est avec l’ancien ministre du Tourisme Thierno Lô que Madiambal a eu maille à partir. Le journaliste l’accusant d’avoir empoché 200 millions de Fcfa du président Abdoulaye Wade au nom du journal Le Quotidien.
Il est expéditif et radical, vous pensez ? En fait, la plume du journaliste n’est que le reflet du manager qu’il est : Madiambal Diagne n’a que faire des états d’âme et des cas de conscience. La preuve, il y a deux ou trois ans, il n’a pas hésité à se débarrasser du trio de journalistes séniors avec qui il avait créé son journal. Avant et après eux, de nombreux jeunes reporters ont fait les frais des humeurs du boss. Et malgré les critiques sur l’alignement de son journal sur les positions du pouvoir en place, Madiambal Diagne reste droit dans ses bottes. Et c’est pour mieux cirer les pompes de ses amis du pouvoir.