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À Propos Du Djibril Diallo CitÉ Dans Un Scandale Domanial

À Propos Du Djibril Diallo CitÉ Dans Un Scandale Domanial

En lisant le quotidien « Enquête » du mercredi 10 juin, je suis tombé comme par hasard sur la photo de Djibril Diallo, celui que l’on présente comme un diplomate et qui serait attributaire d’un bail de 5000 m2 dans le domaine maritime sénégalais. Il m’a immédiatement rappelé un événement : le « sacre » du président Wade, qui avait lieu le 16 mai 2006 à l’UNESCO (Paris). Le vieux président-politicien recevait le Prix de la « Fondation Félx Houphouët-Boigny pour la Recherche de la Paix » qui lui était attribué cette année-là. Je ne m’attarde pas sur le lobby dont on disait qu’il était à la base du choix surprenant et contesté porté sur lui. De nombreux observateurs se demandaient ce que le président sénégalais d’alors avait vraiment fait en matière de  »recherche de la paix » pour mériter ce prix. J’étais de ceux et de celles-là et m’étais exprimé dans une contribution, en particulier pour porter la contradiction au Magazine « Afrique /Diagnostic », numéro 606/juin 2006. Sur six pages abondamment illustrées, le magazine (mensuel) a fait un compte rendu élogieux de la cérémonie qu’il appelait « le double sacre de Me Wade ». Il y présentait le vieux politicien comme « un homme hors du commun, respecté chez lui et dans le monde ». Il y estimait que « l’opposant du Point E est devenu aujourd’hui le sage de l’Afrique qui poursuit l’œuvre d’un autre sage : Félix Houphouët-Boigny ». Peut-être s’agissait-il d’un autre Wade que le nôtre.

Pour revenir à notre Djibril Diallo, en regardant à l’époque le film du « sacre », je me demandais bien qui était cet homme avec bonnet, marchant toujours devant le vieux président, élargissant le passage et applaudissant à tout rompre. Je l’ai retrouvé souvent, jouant exactement le même rôle, à l’occasion des nombreux voyages du président sénégalais à Washington comme à New York.

Je ne pouvais point m’imaginer que cet homme était un diplomate, le Directeur général de l’ONUSIDA. Je comprends maintenant mieux pourquoi, malgré son statut, il faisait partie de la cour du vieux président. Je n’invente rien. De nombreux médias ont couvert l’événement et la vérification de mes propos est facile.

Je répète, à Paris, c’est lui qui ouvrait le chemin au vieux président ou, du moins, était de ceux et de celles qui jouaient ce rôle et se distinguait par ses applaudissements particulièrement nourris.

Cet homme devait bien savoir que le vieux président-politicien était friand de louanges et qu’il pouvait tout obtenir de lui, même un bail de 5000 m2.

J’assume tous mes propos ici et chacun, chacune peut les partager.







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