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Ces Politiques Qui S’accusent, Qui S’emprisonnent Et Qui Se Libèrent… Depuis Toujours! (mamadou Bamba Sene)

Ces Politiques Qui S’accusent, Qui S’emprisonnent Et Qui Se Libèrent… Depuis Toujours! (mamadou Bamba Sene)

Le mal a un visage et un nom dans ce Sénégal … Les politiques!

Dans l’escarcelle de l’univers politique sénégalais: De Léopold Senghor à Mamadou Dia vers Cheikh Anta Diop, de Abdou Diouf à Wade père vers Idrissa Seck en passant par Macky Sall à Wade fils vers Khalifa Sall, Ousmane Sonko etc, quand la liquidation politique se fait ingénieusement et s’observe à tout point de vue, quand le protocole de Reubeuss s’adjoint au protocole de Doha, quand la caisse d’avance éclipse tant d’espoirs, quand l’affaire « timis » prouve à bien des égards une certaine incompétence, quand la question des terres sénégalaises dénote une boulimie foncière d’une minorité de parvenus, quand la peur de l’adversité justifie les bassesses politiques: les dessous d’un peuple humilié.

Pourquoi autant de non-dits?

Peut-on parler de deals politiques? Quels sont ceux qui font partie du « deal » permanent? Pourquoi un deal? Au nom de qui? Du peuple? Des politiques ? A titre personnel ou national? Mieux, qu’est-ce qui explique le fait qu’on ne parle que de milliards ou d’ambitions politiques éventrées qui impliquent toujours ces politiques et parfois dans les détours et les contours d’une justice en phase de ménopause et souvent décriée? Le pourquoi s’impose dès lors! Ou du moins, ce fameux deal ne serait-il pas entre eux pourvu même qu’il soit international ? D’ailleurs, les dégâts collatéraux ne s’exercent-ils pas toujours sur ce peuple démuni?

Autant de questions qui aiguisent la curiosité du Sénégalais X, qui suscitent d’énormes inquiétudes, qui installent le doute et qui peuvent faire naître même un certain dégoût généralisé de la chose politique, si tel n’est pas le cas … Depuis, on a eu un pouvoir politique qui, au lieu de guérir la douleur du peuple, il l’endorme.

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Au-delà, la politique, de sa définition on ne peut plus élémentaire, est considérée comme étant la gestion de la cité. Cela nous amène à dire que si tenté que cette cité soit peuplée par des hommes, l’essentiel est que ces derniers puissent avoir la latitude de vivre dans la dignité et le respect de l’humain. Vivre dans la dignité n’est rien de plus que d’avoir la possibilité de manger à sa faim, de bien se soigner en cas de maladie, d’avoir le privilège d’un système éducatif performant et un emploi honorable … pour espérer de vivre ne serait-ce que l’aube d’une émergence.

Cette forme de management politique qui, très détachée de la sobriété et de la vertu, n’assure ni la survie, ni la paix et non moins la justice sociale. Cette forme de management politique qui se répète depuis notre supposée in-dependance ne cesse de montrer ses propres fractures, d’où l’impératif de définir à nouveau la frontière poreuse et douteuse entre l’exécutif et le judiciaire. Une justice indépendante et impartiale est le pilier d’un État de droit. D’ailleurs, si on veut une société juste et équitable, la politique ne doit jamais y être un moyen de promotion pour une quelconque personne de mettre en avant ses propres intérêts ou ambitions au détriment de l’intérêt général. Cette forme de politique d’accaparement tue en nous toute dignité, tout honneur, rabaisse notre conception de l’humain et dessèche enfin notre cœur de l’empathie. C’est à ce propos que Joseph Sanial-Dubay dans Pensées sur l’homme, le monde et les mœurs rappelle que « Chacun parle du bien public, chacun a l’air de le désirer, et chacun l’abandonne ou le sacrifie […] Le bien public est le premier bien du pacte social, s’y montrer indifférent, c’est manqué au plus sacré des devoirs. »

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Qu’on nous parle de reddition des comptes, de CREI, d’emprisonnement, de libération, de deal, de milliards, de compromissions, de détournements supposés ou réels, de croissance à mille et une chiffre, la vraie vérité est que les déclarations d’amour annoncées (la patrie avant le parti) sont en déphasages, dans le concret, avec les preuves d’amour qu’attendent des milliers de Sénégalais; pas seulement ceux de Dakar mais les Sénégalais de tout le Sénégal. Et c’est dommage qu’on soit dans un tel état de désenchantement dans ce Ô pays, mon beau peuple! On est loin du bout du tunnel pour un véritable projet de rupture pour notre Sénégal. Sans des mesures politiques fortes et efficaces bien réfléchies et planifiées, bien adaptées à nos réalités sociales, on serait joyeux (à tort ou à raison) d’espérer une meilleure justice sociale dans le colonialisme d’antan que dans ce néocolonialisme-ci.

Il convient de rappeler que les nations victorieuses naissent toujours de la souffrance. Dès lors, c’est du ressort de chaque Sénégalais de prendre ses propres responsabilités devant l’Histoire car il ne faut guère changer nos bons comportements, nos superbes attitudes, notre belle attention à l’endroit des autres, notre sens du partage et du pardon, notre penchant au devoir, notre élan positif que nous témoignons dans la vie, notre culte de la discipline et de la courtoisie PARCE QUE tout simplement nous partageons cette vie et nous cohabitions avec des gens qui ont les mains trempées dans la merde, le mensonge, la manipulation, les invectives, la méchanceté cruelle, les manquements à la parole donnée, l’égoïsme cynique, l’absence d’honnêteté, l’incorrection, la mégalomanie et l’érosion d’humilité caractérisée.

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Cette société sénégalaise connaît de nos jours une mutation profonde où l’argent et la mystique sont élevés au rang de dieu. C’est tout simplement une adresse aux uns et aux autres de revenir aux fondamentaux de l’éducation trilogique de l’âme par la pratique religieuse [sans confusions ni bricolages identitaires], du corps par le travail [d’un gain à la sueur de ton front] et de l’esprit par la clairvoyance, le savoir et la connaissance vérifiée [par un système éducatif aussi bien traditionnel que moderne, prenant ses racines dans la discipline, l’expertise, la compétence, le sérieux et la rigueur], pour reprendre la pensée de Cheikh Ahmadou Bamba.

Mais enfin…

« Dès que quelqu’un comprend qu’il est contraire à sa dignité d’homme d’obéir à des lois injustes, aucune tyrannie ne peut l’asservir. » Ces paroles du sage Ghandi, confirment à bien des égards que seule la justice est la voie de Salut pour un peuple.

Un peuple: le Sénégal

Un but: son avenir

Une foi: notre citoyenneté

Mamadou Bamba SENE

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