Le ministre de l’Enseignement supérieur de la recherche, et de l’innovation, Cheikh Oumar Hann (COH), n’est ni un esprit brillant, ni une érudition encore moins une inspiration. Il est d’une médiocrité inouïe, vaniteuse et dévastatrice. Il est un excellent exemple de ce que peut symboliser l’assèchement des idées et l’affaissement de l’exigence. Je suis désolé si mes propos offusquent, mais c’est la vérité.
Cheikh Oumar Hann était l’invité de Baye Oumar Gueye, ce dimanche 05 juillet sur les ondes de Sud FM dans « Objection », une émission politique et citoyenne. COH était interrogé sur diverses questions d’ordre général et d’actualité, notamment la pandémie du Covid-19 et ses conséquences sur l’enseignement supérieur, la position du Sénégal dans le classement Shanghai, la forte chute de la croissance et les querelles immondes au sein de l’APR.
A toutes ces questions, COH n’a pas su répondre au journaliste, à l’exception de celle relevant des turpitudes de ses camarades. L’interview était profondément décevante et honteuse. COH n’a convaincu ni sur la forme ni sur le fond. D’habitude, les invités de Baye Oumar nettoyaient mes oreilles mais avec COH, j’ai eu les esgourdes bouchées. Ce préjudice mérite une indemnisation !
Durant toute l’émission « 1 : 00 :20 », le ministre de l’Enseignement supérieur du Sénégal n’a aligné que des phrases creuses. Il avait du mal à développer ses idées saugrenues. Son niveau de français est très inquiétant. N’eut été l’intervention de Baye Oumar qui lui filait certains mots, l’interview de COH aurait pu être plus catastrophique. On reproche très souvent aux étudiants leur faible niveau de langue. Je ne les dédouane pas. Mais ça peut se comprendre car leur ministre n’a pas du tout le niveau.
Mais le plus ahurissant avec le ministre, c’est son ignorance voire sa méconnaissance des réalités du pays. Dire que tous les étudiants ont des smartphones/ordinateurs qui leur permettent de suivre les cours en ligne me paraît illusoire. Les étudiants qui pullulent nos universités viennent des zones rurales, des banlieues in fine des familles modestes. C’est nous les fils d’ouvriers, d’agriculteurs, d’artisans qui occupons les amphithéâtres bondés. Beaucoup d’étudiants n’ont pas ces outils encore moins la 4G. Alors, parler de télé-enseignement dans ces conditions est indécent.
L’autre chose qui m’a paru drôle et triste, c’est sa vision bidouillée du classement Shanghai. Le monsieur a raconté n’importe quoi sur le classement académique des universités mondiales. Il a osé dire avec beaucoup d’assurance que les universités sénégalaises figurent dans Shanghai. Heureusement, Baye Oumar l’a poussé jusqu’à ses derniers retranchements.
Cheikh Oumar Hann est d’une médiocrité affligeante. Il symbolise la défaite de la pensée dans toute sa splendeur. Une telle personne ne doit pas diriger nos universités.