“On peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps” dixit Abraham LINCOLN. Au Sénégal on sait que très peu de serrures résisterait à la clé passe-partout :l’argent. Donc quand Babacar NGOM PDG de Sédima brandit un papier d’un titre foncier dûment signé par le président Macky SALL, ça ne surprend pas et ça n’étonne personne. Le fignolage est une pratique récurrente dans un pays comme le nôtre qui est encore un cancre à l’école de la transparence et de la bonne gouvernance. En effet, d’après le rapport de Transparency International : « Indice de perception de la corruption 2019 », le Sénégal situé toujours dans la zone rouge fait partie des pays subsahariens qui dressent un sombre tableau de l’inaction contre la corruption. D’ailleurs, Transparency International faisait figurer sur la liste de corrompus des chefs d’entreprise et des hommes d’affaires dans ledit rapport. Monsieur Babacar NGOM affirme que sa fille, Anta Babacar NGOM, DG de Sédima, femme d’un colonel de la gendarmerie, a accompagné le président Macky SALL dans sa quête du pouvoir et il lui a prêté main-forte pour soutenir l’action politique du Macky. Nous savons qu’aucune action n’est gratuite ni politique ni en business dépourvu de tout sentiment en raison de la recherche du profit d’où l’exploitation et l’aliénation de l’homme par l’homme. Quand les hommes d’affaires prêtent main-forte aux politiques, ce n’est pas par gaieté de cœur ou pour occuper des postes pendant le partage du gâteau. C’est plutôt pour avoir un moyen de pression pour bénéficier de l’exonération fiscale ou de signatures de décrets leur octroyant sans peine primes et privilèges pour s’enrichir impitoyablement sur le dos des pauvres Sénégalais. Est-ce que le longmettrage qui dure presque le temps du Titanic pour jouer ce film sans saveur ni valeur avec la presse ne serait pas la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ? En apportant des précisons sur la question n’a-t-il pas enfoncé le clou ou fourré son doigt dans son nez ? N’a-t-il pas mis de l’huile dans le feu ? N’a-t-il pas coupé la queue et non la tête de la vipère des terres de Ndingler qui lui sécrète du venin lui pouvant être fatal ? Ne risque-t-il pas de subir l’effet boomerang dans cette affaire ? Après les paysans de Ndingler et de Djilah, c’est autour des habitants des cités Madiyana et Terranga de monter au créneau pour fustiger le « mur de Berlin » qui les empêche de mouvoir aux alentours de Sédima qui les sédentarise et les fait saigner sans les soigner. Cette situation restreindrait l’accès à la police ou aux pompiers en cas de catastrophe (On touche du bois et que Dieu vous en préserve). Avant de clore , nous interpellons les autorités afin d’éclairer l’opinion nationale sur le déploiement de la gendarmerie nationale à Ndingler pour assurer la protection des terres qu’il veut arracher. Certes, la gendarmerie a pour mission de protéger la sécurité des personnes et de leurs biens mais avec une facture de huit à seize millions (8 000 000 à 16 000 000), le peuple a besoin de voir d’où ont attérit les chèques. On ose espérer que notre interpellation ne tombera dans l’oreille d’un sourd-muet ou avoir l’effet d’un coup de flèche dans l’eau parce que pour dire vrai, nous avons marre des scandales et dossiers classés sans suite. Pour épargner nos lecteurs de notre style prolixe, nous ferons fi de parler de son business KFC dont la qualité est incertaine. En tout cas, les produits métabolisant qu’il utilise pour accélérer la croissance rapide des poulets ne sont pas sans effets secondaires sur notre état de santé. Basta Babacar laissez les terres de Ndingler aux dignes et nobles Sérères non corruptibles ! Ne descendez-pas trop bas et ne vous laissez pas consumer par la flamme de votre bougie.
Serigne Moustapha Mbaye