Il y a quelques jours s’éteignait l’une des belles âmes de notre pays.
Babacar… c’est pour nous tous le temps de regretter cette perte amère… pour moi, le temps de feuilleter le livre de ma vie et d’en marquer les pages à la lumière de ta présence bienveillante.
Au-delà de ma peine, je relie avec émotion ces pages privées et professionnelles que toi et moi avons partagé ensemble.
Ces rencontres et ces entretiens toujours riches et constructifs, souvent décisifs qui ont jalonné ma vie…Mais je sais, à travers mon chagrin que si l’absence sépare les amis, elle ne désunit jamais les cœurs.
Babacar tu fus l’ami proche de mon frère ainé disparu que tu rejoins aujourd’hui dans un monde de paix et de sérénité…J’en suis heureux pour vous.
Tu as souvent partagé le pain dans notre maison familiale, nous t’avons toujours considéré comme l’un des nôtres …
Pour moi admiratif et jeune reporter qui partageais ta passion pour le journalisme et l’information, ta soif d’entreprendre et ton besoin crucial d’indépendance, tu fus plus qu’un modèle… tu es une référence…
Associé et partenaire éclairé, tu devins un précieux ami.
Sache Babacar que c’est par tes conseils judicieux, ton sens de la persuasion et ta générosité discrète que j’acceptais de quitter la France pour tenter l’aventure sénégalaise qui aujourd’hui encore définit ce que je suis.
Sache que je suis fier des pages que nous avons remplies ensemble.
Homme d’influence, tu as cru en moi, tu m’as ouvert les portes de plusieurs figures emblématiques de notre continent et d’ailleurs.
Homme d’entreprise visionnaire, tu m’as longtemps et discrètement soutenu dans nos prises de risques communes pour offrir à notre pays la presse audiovisuelle indépendante qu’elle mérite.
Après plusieurs collaborations fructueuses, tu fus celui qui en coulisses m’apporta tout son appui, pour produire ce que beaucoup considèrent encore comme l’un des films documentaires phare des années 2000, un produit de qualité répondant aux normes techniques les plus exigeantes « Sénégal la démocratie à l’épreuve des urnes ».
Sans toi le magazine « Raconte un peu » et son succès populaire n’auraient peut-être jamais existé l
Alors « grand frère », merci pour tout, merci d’être toujours resté l’homme que j’ai connu malgré ta réussite et ta notoriété, un homme érudit mais simple, un homme puissant qui sut toujours rester abordable, ouvert et altruiste.
Adieu mon cher Babacar, pars avec toute mon amitié et ma reconnaissance… Ton souvenir m’est si présent, que nous ne serons jamais vraiment séparés.
CHEIKH Tidiane NDIAYE
directeur général MMN pictures
ANCIEN directeur général de senvision SA/ sud prod ( 1998- 2005 )