«Nul Homme qui aime son pays ne peut l’aider à progresser s’il ose négliger le moindre de ses compatriotes» M. Gandhi
Caractéristiques du Mali :
Une gestion patrimoniale des biens publics qui consiste, de la part de nos Présidents, chefs d’Etat et de gouvernement, à les confondre quotidiennement avec les biens de leur famille. Le népotisme et le clientélisme (politique, ethnique, tribal, régionaliste ou confessionnel) qui consistent à répartir les responsabilités publiques et les avantages politiques et matériels y afférents, non pas sur la base de la compétence et du mérite, mais plutôt sur celle de la parenté ou de la fidélité.
La corruption qui est encouragée et alimentée en permanence par la pratique des pots-de-vin quasiment institutionnalisée a fini de faire du Malien un incivique, mauvais citoyen. Enfin, l’opacité la plus totale dans le fonctionnement des institutions prises en «otage démocratique» par des réseaux et lobbies de toutes sortes, dépossédant ainsi de fait les citoyens de leurs droits, prérogatives naturelles et légitimes de contrôle démocratique sur l’Etat.
La colonisation n’a pas encore fini de martyriser les populations africaines qui souffrent encore des affres de cette désastreuse et malencontreuse étape de notre histoire.
Les chefs d’Etat de deuxième génération se sont érigés en gouverneurs ou rois pour gouverner comme ils veulent, le temps qu’ils veulent.
Ces nouveaux rois et gouverneurs sont soit des héritiers ou des hommes de paille.
Ces soi-disant chefs d’Etat très généralement mal élus utilisent un ou des systèmes de gouvernance qui font souffrir les populations de façon indescriptible, avec le soutien et l’appui de leur club, la Cedeao.
Ces soi-disant chefs d’Etat continuent de délibérément violer, avec la bénédiction du club Cedeao, les Constitutions de nos pays et truquer les élections pour rester au pouvoir ou pour le donner en héritage.
Combien de chefs d’Etat incontestés dans leur pays se sont réunis à Abuja pour décider du sort du Peuple malien ?
Les décisions de la Cedeao des chefs d’Etat et de gouvernement contre le Peuple malien sont-elles justes et conformes au contenu du traité révisé de l’organisation ?
Peuples d’Afrique de l’Ouest, il est temps de se réveiller, non pas pour soutenir la révolution malienne, mais pour le présent et l’avenir de nos enfants, car nous avons besoin d’une Cedeao des Peuples et non des rois ou gouverneurs qui signent et défendent leurs propres intérêts et non ceux des Peuples.
J’invite tout un chacun à lire et analyser le traité révisé de la Cedeao pour le comprendre, notamment le préambule : «Nous chefs d’Etat et de gouvernement.» On devrait plutôt écrire : «Nous Peuples des Etats…, Conscients de la nécessité impérieuse d’améliorer le niveau de vie de nos Peuples. Ayant à l’esprit la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples. Convaincus qu’il faut requérir à la mise en commun partielle et progressive de leur souveraineté nationale au profit de la communauté dans le cadre d’une volonté politique collective». Où transparait ou se dessine une telle volonté politique ?
Dans le chapitre I consacré aux définitions, où est la définition de chef d’Etat et de gouvernement, que veulent dire ces deux expressions ?
Que veut dire le terme Président ? Que veut dire République ? Ou bien l’expression président de la République ?
Au Chapitre II, article 2 : Par le présent traité —-les membres de la communauté—- Que veut dire Etat ?
Article 3, lisez l’alinéa 1 et 2 et le (a) «l’harmonisation et la coordination des politiques nationales»
Article 4, Principes fondamentaux : lire (g), (h)
Article 5. Cet article est fondamental et son contenu est totalement contraire à la décision de la Cedeao des chefs d’Etat contre le Peuple malien.
«Les Etats membres s’engagent à créer les conditions favorables à la réalisation des objectifs de la communauté en particulier à prendre toutes mesures requises pour harmoniser les stratégies et politiques et à s’abstenir d’entreprendre toute action susceptible d’en compromettre sa réalisation.»
En lisant seulement ces quelques articles du traité, vous comprendrez combien la Cedeao a tort de vouloir s’imposer au Peuple souverain du Mali.
J’informe la Cedeao et ces gouverneurs qu’ils n’ont rien compris de ce qui se passe au Mali et de ce que veut le Peuple malien qu’ils ne peuvent pas empêcher. Quand on ne connaît pas un problème, on ne peut aucunement le résoudre ou trouver sa solution.
Les journalistes qui constituent à mon sens le premier maillon de la chaîne de développement de nos pays doivent impartialement éclairer les Peuples sur la situation au Mali et en Afrique.
L’objectif du Peuple malien est de refonder le Mali, de le faire renaître de ses cendres pour éviter à jamais le martyre qu’il a souffert depuis des décennies.
Ce nouveau Mali naîtra et impactera la Cedeao pour en faire une organisation au service exclusif des Peuples de la sous-région et non des chefs d’Etat et de gouvernement, pour ne pas dire un club de gouverneurs et de rois.
«Dès que quelqu’un comprend qu’il est contraire à sa dignité d’homme d’obéir à des lois injustes, aucune tyrannie ne peut l’asservir.» M. Gandhi.
Vive le Mali !
Vivent les Peuples souverains d’Afrique !
Vive la renaissance africaine !
Souleymane FOFANA
Citoyen malien