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Et Si Ardo Gningue Avait Menti ?

Et Si Ardo Gningue Avait Menti ?

Aussi bien dans sa plainte que dans sa video postée sur les réseaux sociaux, l’activiste Ardo Gningue accuse des gendarmes de Tivaouane de l’avoir torturé et maltraité lors de sa garde à vue pour manifestation interdite. Pire, il déclare que les gendarmes ont introduit du « yamba » dans sa poche pour aggraver son cas. Faut-il en rire ou en pleurer ?

Peut-être les deux à la fois puisque, jusqu’à preuve du contraire, Ardo Gningue ment ! Lors d’une manifestation interdite contre les Industries chimiques du Sénégal (Ics) dans le village de Tobène, l’activiste Ardo Gningue a été arrêté par les éléments de la brigade de gendarmerie de Tivaouane. Au bout de quarante huit heures de garde à vue, il a été déféré et placé sous mandat de dépôt. A la suite de quoi, il a été jugé et relaxé par le tribunal des flagrants délits après cinq jours de détention préventive. Curieusement, Ardo Gningue est resté presque dix jours après cette relaxe avant de sortir de sa réserve de manière fracassante. Car, dans une vidéo postée dans les réseaux sociaux, l’activiste accuse des gendarmes de l’avoir torturé puis introduit du chanvre indien dans ses poches. Cela se serait passé dans les locaux de la brigade de Tivaouane.

Comble des affabulations, il prétend avoir été maltraité sur instruction du commandant de la Légion centre-ouest, le colonel Cheikh Sarr ! A l’en croire, ce brillant officier supérieur à l’avenir prometteur se serait même déplacé jusque dans les locaux de la brigade de la capitale de la Tidjania pour superviser les opérations de supplices. Ceux qui connaissent le fonctionnement de la gendarmerie et l’organigramme du commandement de Légion s’en tordent de rire car voyant mal un officier supérieur aussi gradé que le colonel Cheikh Sarr, commandant toute une légion qui plus est, venir superviser la « torture » d’un pauvre activiste. Un colonel qui ne s’en serait pas arrêté à cette « supervision » d’une séance de torture puisqu’il aurait introduit lui-même du « yamba » dans la poche d’un pauvre supplicié. Ne rigolez surtout pas ! Pour les uns, ces allégations sont choquantes ; pour les autres, elles sont bizarres et étonnantes car enfin on voit mal du « yamba » s’inviter dans une garde-à-vue relative à une manifestation illégale.

Le brave Ardo Gningue a l’imagination fertile, assurément. Ou alors, il a lu trop de romans…policiers ! Il est vrai qu’il y a le mensonge conscient, mû par une vengeance ou des motifs financiers. Voire un dépit amoureux. Et le mensonge pour se tailler une impunité du genre « Je suis activiste, toujours appelé à descendre dans la rue. Je mens et les accable pour que la prochaine fois, les gendarmes n’osent pas m’interpeller », etc. Au Sénégal comme partout dans le monde, il n’est pas exclu que des policiers ou des gendarmes à la marge fassent recours à la torture pour soutirer des aveux aux malfaiteurs. Et surtout dans des affaires de gangs ou de crimes de sang où des caïds se refugient dans le silence pour couvrir le reste de la bande. Lorsque des vies humaines sont en jeu, recourir à la torture pour soutirer des informations cruciales de nature à empêcher ces crimes, oui, cela se conçoit. Mais s’agissant d’une banale affaire de participation à une manifestation interdite, encore une fois on voit mal ce que gagneraient les agents des forces de sécurité à toucher à l’intégrité d’activistes connus pour chercher le buzz. Quitte à imaginer d’imaginaires tortures.

Cheikh Sarr, un officier au parcours sans faute !

Dans cette affaire, le plus regrettable est sans doute de voir certains activistes tentent de salir l’honorable colonel Cheikh Sarr, un officier de gendarmerie jusqu’ici au parcours sans faute ! Bien qu’étant très jeune officier, Cheikh Sarr avait déjà entamé une brillante carrière à la Compagnie de Dakar-Ville (Thiong) avant de se faire un nom à la Section de la Recherches de Colobane.

Dans ces deux unités stratégiques et sensibles, Cheikh Sarr n’a jamais eu un cas, un seul cas relatif à des violations de droits humains. Ayant la culture de l’excellence et de la réussite, l’actuel commandant de la Legion Centre-Ouest a eu le bac presque à 18 ans, puis le grade d’officier à 21 ans. Au concours d’Aptitude au Grade d’Officier Supérieur ( Dacos), il sort major de sa promotion. Donc Cheikh Sarr, titulaire de plusieurs diplômes en matière d’enquêtes et d’investigations criminelles, avait réuni tous les atouts pour être l’un des plus jeunes chefs d’escadron de la gendarmerie (commandants) de sa génération. Un cercle très restreint ! Cheikh Sarr est un enquêteur de métier. Un officier bien enraciné dans les normes internationales en matière de droits de l’homme.

La preuve par ses nombreuses missions et opérations sous l’égide de l’Onu. étant déjà commandant adjoint de la compagnie de gendarmerie de Dakar-Ville, il a eu à élucider toutes les grosses affaires liées au grand banditisme de l’époque : La bande à Ino, le dossier Atap des Sapeurs-pompiers, la bande internationale des Nigérians volant les cartes bancaires, le cambriolage perpétré par l’ex-gendarme Babacar Mbaye à Liberté 6 et autres. À Louga où il fut commandant de compagnie, il s’est distingué par le démantèlement des plusieurs bandes de malfaiteurs sévissant dans la sous-région.

Notamment une association de redoutables bandits d’une ethnie spécialisée dans le vol de bétail. Au niveau de la compagnie de Ziguinchor, le commandant d’alors Cheikh Sarr a pu prouver qu’en temps de guerre, la gendarmerie peut combattre aux cotés des Armées. Avec ses hommes, il a plusieurs fois appuyé et renforcé les militaires à l’assaut des bases rebelles. Jusqu’ici discret et effacé, Cheikh Sarr s’est fait un nom en Casamance, sans autant le vouloir, dans l’assassinat Oumar Lamine Badji. En trois jours, le commandant Cheikh Sarr enfila sa casquette d’enquêteur pour localiser et identifier toutes les personnes impliquées de prés ou de loin dans cet assassinat odieux et barbare. Les criminels sont tombés les uns après les autres.

À l’arrivée, 13 personnes dans les filets de Cheikh Sarr. Sa pugnacité, sa discrétion, son flair et son courage sont à toute épreuve car les affaires dans lesquelles planche ce brillant officier supérieur sont emblématiques de la sécurité des personnes et des biens. Cet enfant de banlieue, qui a grandi à Diamaguène, connaît très bien Dakar et ses zones criminogènes. « Le Témoin » peut en attester : colonel Cheikh Sarr n’est pas du genre à se rabaisser jusqu’à torturer un interpellé pour obtenir des résultats. Car des résultats, il en a déjà ! Et d’excellents…







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