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Pour L’Émergence, Macky Sall PrÉfÈre Deng À Mao

Pour L’Émergence, Macky Sall PrÉfÈre Deng À Mao

Le passé maoïste de Macky Sall est un secret de polichinelle. Etant donné qu’on n’oublie pas ses amours de jeunesse, on retrouve toujours des réminiscences de maoïsme dans les politiques de Macky Sall malgré un long compagnonnage avec Wade, le pape du libéralisme en Afrique. La politique de Macky Sall oscille entre les bourses familiales (du Maoïsme) et sa volonté «d’enrichir les paysans» et non plus seulement se contenter de «réduire la pauvreté» (doctrine de Deng Xiaoping). Sur la route de l’Emergence, l’histoire a montré qu’il est préférable d’avoir tort avec Deng Xiaoping, l’auteur des fameux slogans «qu’un chat soit noir ou blanc, l’essentiel est qu’il attrape des souris», et de «enrichissez-vous», plutôt que d’avoir raison avec Mao, dont le Grand bond en avant s’est révélé un grand bond en arrière, avec une famine qui causa des millions de morts. Deng a été le véritable artisan de l’émergence de la Chine, avec ses réformes qui ont permis de créer les conditions d’un enrichissement des Chinois, en lieu et place d’une pauvreté très démocratique. En cela, le meilleur arbitre entre Mao et Deng n’est pas Marx ou Lénine mais Winston Churchill, qui a dit : «Le vice inhérent au capitalisme consiste en une répartition inégale des richesses. La vertu inhérente au socialisme consiste en une égale répartition de la misère.»

En réformant la Chine pour l’ouvrir au marché, Deng a choisi le «vice inhérent» au capitalisme, qui fera émerger la Chine, plutôt que la «vertu inhérente» du socialisme de Mao, qui n’a fait que générer une pauvreté démocratique. En annonçant dans son plan de relance, sa volonté d’enrichir le pays et non plus se contenter de réduire la pauvreté (bourses familiales), Macky Sall opte lui aussi pour le vice inhérent au capitalisme après des années de vertu socialiste qui n’a pas sorti les bénéficiaires des bourses familiales de la pauvreté. Pour la petite histoire, Deng Xiaoping a décidé d’opter et d’imposer le vice inhérent du capitalisme en Chine après une visite à son ami Lee Kwan Yew de Singapour. Deng avait du mal à comprendre comment la petite île de Singapour, qui a été chassée de la Fédération de Malaisie pour vice de pauvreté, et qui n’était qu’un grand entrepôt pour la marine britannique, avait pu devenir si prospère alors que l’immense Chine restait immensément pauvre. Lee lui expliqua que Singapour était passé «du Tiers monde au 1er monde» grâce au libéralisme qui a enrichi l’île. De retour en Chine, Deng renonça à la vertu inhérente au socialisme (égale répartition de la misère) au profit du vice du capitalisme qui fera de la Chine la 2e économie du monde.

Au Sénégal, la volonté du Président Macky Sall de renoncer à la réduction de la pauvreté pour enrichir les paysans est aussi importante que le voyage de Deng à Singapour dans notre longue marche vers l’Emergence. Concomitamment aux paysans, il faut que le Président aide nos champions nationaux dans l’industrie, dans les technologies, dans les Btp… à s’enrichir, car l’émergence du Sénégal n’est rien d’autre que la somme des émergences de tous les secteurs. Ce que les leaders de Chine, de Malaisie et Singapour ont fait pour sortir leur pays du tiers monde pour les amener dans le 1er monde. Un leadership visionnaire et surtout courageux, est le premier prérequis pour l’Emergence. Ce courage est encore plus nécessaire chez nous, qui sommes une démocratie où nous avons l’impression qu’on refuse l’Emergence. Sinon, comment comprendre qu’on puisse s’opposer à la disparition des cars rapides, symboles du sous-développement et de l’incivisme qui lui est inhérent.

Tous les leaders qui ont amené leur pays vers l’Emergence n’ont pas cherché à être populaires mais ont choisi le sens de l’histoire. Et le sens de l’histoire pour nous autres Africains, consiste à quitter le mur des lamentations et à se lancer dans la bataille économique, qui a permis aux Chinois de mettre fin au péril jaune et à obliger le métro parisien à parler leur langue. Ce «vice inhérent» du capitalisme est le dénominateur commun de tous les pays développés et des pays émergents. Donc, au lieu de vouloir réinventer la roue ou de discuter du sexe des anges, économisons notre énergie et engageons-nous dans cette voie qui mène au «1er monde».







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