« Il existe 2 options pour un retour à l’ordre constitutionnel en Guinée : soit une intervention militaire extérieure, soit une mobilisation populaire pour déboulonner l’usurpateur Alpha CONDE »
Nous venons tous d’assister, avec effroi, à un coup d’état électoral en Guinée. La volonté du peuple guinéen clairement exprimée dans les urnes a été détournée par un criminel et un usurpateur : Alpha CONDE, un président sans foi, ni loi, qui a décidé de plonger son pays dans la violence et le chaos généralisé pour se maintenir illégalement au pouvoir. Il ne faut pas tourner autour du pot, en usant d’un langage diplomatique : il faut dénoncer avec la plus grande fermeté le hold-up électoral en Guinée, et rejeter avec la plus grande vigueur les résultats pré fabriqués par une commission électorale moribonde, totalement corrompue, aux ordres d’un homme, Alpha CONDE atteint du syndrome d’hubris.
C’est un fait : en Afrique noire, les peuples sont les otages de régimes prédateurs : la démocratie est une façade, les institutions ne sont pas viables, les élections sont une parodie, la corruption est chronique et pathogène, l’aide extérieure et les ressources sont accaparées par un clan (népotisme et prévarication) et par des réseaux mafieux, avec la complicité d’une élite corrompue, adepte de la politique du ventre.
L’Afrique noire n’est pas maudite, mais nombre de ses dirigeants sont maudits et frappés d’une indignité. Face à des dirigeants barbares et usurpateurs qui sont capables des pires forfaitures pour se maintenir illégalement au pouvoir, y compris par les armes, le sang et les machettes (Aliou Dembourou Sow), qui tripatouillent les constitutions de leurs pays (Condé, Ouattara, et Macky Sall), et assassinent froidement leurs peuples, l’option démocratique atteint ses limites. Il ne peut y avoir de démocratie sans démocrates. La démocratie est fondée sur la primauté du droit et l’acceptation des lois dont se dotent les citoyens. Organiser des simulacres d’élections pour ensuite faire des coups d’état électoraux (inverser les résultats) est un crime innommable et une trahison du peuple. L’ère des coups d’Etats électoraux et constitutionnels doit à jamais être révolue en Afrique noire.
La communauté internationale et tous les démocrates doivent soutenir fermement le droit inaliénable du peuple guinéen à déterminer son propre destin et à choisir librement ses gouvernants. En 2011, le printemps arabe a permis d’épurer des despotes inamovibles : Ben Ali (Tunisie) et Hosni Moubarak en (Egypte). « Qui ne dit pas la vérité quand il la sait se fait le complice des menteurs et des faussaires », disait Charles Péguy.
Face à l’usurpateur Alpha Condé, il existe 2 options pour un retour à l’ordre institutionnel : une intervention militaire extérieure, ou une mobilisation populaire pour le déboulonner. Seul un printemps des peuples africains est en mesure de mettre fin au règne sanglant des présidents prédateurs qui sombrent dans la folie.
Seybani SOUGOU – E-mail : sougouparis@yahoo.fr