Tu tombes enfin vaillant Damel du Cayor avec tes enfants, les deux fils de Niabasse Thiam, autour du puits.
Te voilà assassiné par les soldats de Faidherbe et de Pinet-Laprade, après avoir fait «la passation de service» d’avec le jeune prince héritier, Mbakhane Diop.
Oui, Laba Ngoné, tu es tombé sur le sol de tes ancêtres, car refusant d’être envahi par les «gaanes dou tabakh» avec ce chemin de fer déchirant et traversant le Cayor, ce patrimoine sur lequel tu as veillé jalousement.
Ah ! Lat Dior, fils de Ngoné Latyr Fall qui a mis au monde ce phénomène qui a empêché à l’homme blanc de dormir, durant des décades, d’un sommeil profond, et aidé par des mains traitresses et perfides, mais qui tremblent devant ton cadavre criblé de balles.
Oui Laba, tu as été assassiné, car le rapport de force était inégal.
Tu as tenu à te rendre au combat fatal, ce mercredi sombre malgré la proposition de Cheikh Ahmadou Mbacké, que tu as vu à Mbacké Cadior quelques heures avant de rendre l’âme.
Héros national, ah ce titre mérité que feu Président Léopold Sédar Senghor, sachant séparer la bonne graine de l’ivraie, avec le Peuple, t’a accolé pour l’éternité.
Non, tu ne reposes pas à «Mouslathie», mais à Dékheulé Ouolof, là où sommeille Mame Mor Anta Saly, le père de Khadimou Rassoul.
Dors en paix à Firdawsi- Amine !
Bamba Sidy Mbakhane Lat Dior DIOP
Cadre retraité à la Sn-La Poste