Entendons-nous bien ! Pour ceux qui n’ont pas une culture idéologique et politique de la Gauche soviétique, entendre dire de quelqu’un qu’il est un Trotskiste peut les heurter. Par contre, pour toutes et tous qui ont eu à flirter avec le marxisme-léninisme et le communisme – disons-nous avec les mouvements révolutionnaires dans la Gauche-, dire de quelqu’un qu’il est un Trotskiste, est en soi, la reconnaissance de son talent, de son génie et de son art consommé en politique. En calcul politique et en manœuvre politique, dans ses écrits, dans son action et dans sa pensée. Eh oui, n’est pas quiconque, un Trotskiste.
Les Trotskistes sont dans le marxisme-léninisme, ce que furent les seigneurs et chevaliers à l’ancien régime. Dans le domaine de la pensée idéologique et de l’action politique, les Trotskistes sont chez les marxistes-léninistes, ce qui furent la noblesse (les rois) et l’aristocratie (les chevaliers) au Moyen-âge. Les Trotskistes sont dans les milieux de la pensée de la Gauche, ceux que furent les bourgeois durant la période dite de la renaissance. En un mot comme en mille, un Trotskiste est un virtuose de l’action politique et de la pensée stratégique. Un prince du calcul politique et un redoutable manœuvrier. N’est-ce pas monsieur le président, Son Excellence, Macky Sall ?
C’est d’autant plus vrai que le grand Lénine disait à propos des Trotskistes, ceci : avec un Trotskiste, vous avez un fractionniste. Avec deux Trotskistes, vous avez un courant de pensée et avec trois Trotskistes, vous avez un parti politique. Car, les Trotskistes, n’ont pas besoin d’être dix ou cent pour créer un parti et déclencher une révolution.
D’ailleurs, pour la petite histoire dans la grande, à la mort de Lénine, les Trotskistes se distinguaient surtout par leur opposition à la vision stalinienne du communisme, en contestant le règne de la bureaucratie (nom donné par Trotski à la nomenklatura) et en prônant la démocratie, l’ouverture et la liberté de débat au sein du Parti communiste. Et voilà, le mot est lâché. Ouverture.
Macky Sall est une dimension du Trotskisme, de par sa capacité, son talent, sa patience et son endurance en manœuvre politique et dans son art de gérer la cité. Le président est une dimension du Trotskisme au sens de son génie à rendre possible, l’impossible, et à prévoir même l’imprévisibilité. Il est une certaine idée du Trotskisme au sens de sa structure de pensée, de par son pratique et action politiques et de par son approche et culture idéologiques. Même si du point de vue organique et formel, il est (se dit) libéral. Le président Macky Sall est alors, un… libéral-Trotskiste. Chez lui, on est dans la haute politique. On est à la fois dans la politique au sens ‘’de l’art de bien gérer la cité’’ et dans la politique au sens de « la politique, ce sont des idées et des intérêts’’.
En huit ans, Macky Sall a fini par réduire l’opposition à sa plus simple expression. Il a poussé Karim Wade à l’exil avant de capturer (comme à la guerre) Omar Sarr et compagnons. Il a disqualifié à la régulière et dans la légalité, Khalifa Sall. Il a obtenu d’Idrissa Seck, la reddition. Ce dernier a capitulé et s’est livré/rendu, armes et bagages auprès du président qui l’a eu à l’usure. D’une certaine manière, ainsi, la guerre est terminée, faute de combattants.
Au PDS, Macky Sall a réussi à transformer un jadis havre de paix, en un champ de bataille interne, entre généraux, fantassins et hommes de troupes ‘’wadiens’’.
A Taxawu Senegal, le président Macky Sall a placé une épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes. Au point qu’ils ne peuvent plus lever/relever la tête, au sens de Siggi Taxaw.
A Rewmi, le chef de l’Etat a pris le soin de sélectionner le plus précieux des armes de poing- le révolver, arme de choix des cow-boys dans les western – de bien le charger en balles de 9 millimètres, avant de le donner à Idrissa Seck qui se le tire dans la tête. Tout en gardant le sourire, et en boule zéro, comme on dit dans les rangs.
C’est beau la politique, parce que c’est une affaire de gentlemen. Elle est subliminale, la politique. Parce que c’est une affaire de ‘’goor fit’’, une affaire de ‘’goor yalla’’.
Quand au PLD/And Suqali, avant même que l’oiseau – la colombe blanche – ne prenne son envol, le président Macky Sall plombe ses ailes, d’un lourd plomb, qui lui empêche de battre ses ailes de géant, pour parler comme Baudelaire dans l’Albatros.
Du Mouvement ‘’Osez l’Avenir’’ de la très raffinée Me Aissata Tall Sall, elle a osé et Macky a dosé ensuite…..Car, il n y a pas de fatalité pour celle qui veut bien oser.
‘’C’est le meilleur. C’est le meilleur’’, criait l’excellent journaliste-reporter de la lutte sénégalaise, Bécaye Mbaye, à propos du champion Balla Gaye 2. Le président Macky Sall est le meilleur dans l’arène politique comme Balla Gaye l’est dans l’arène nationale.
Chapeau bas monsieur le président de la République et cher camarade, Macky Sall. Avec mon immense respect et ma profonde considération.
Siré Sy est fondateur du Think Tank Africa WorldWide Group.