Je n’ai pas rencontré le président Macky Sall et je ne suis pas au courant d’un tel projet !
Le journaliste M. Babacar Ndione a dit dans l’émission « 90m Ensemble » diffusée sur la 2STV ce mercredi ce qui suit « mon ami Cheikh Tidiane Dieye devrait être reçu par le président Macky Sall ».
Je lui ai envoyé, séance tenante, un message pour démentir cette information et lui demander de la rectifier avant la fin de l’émission. Il a fait ce démenti en lisant mon message en direct. J’en prends acte. Je voudrais dire, de la manière la plus claire et la plus formelle, que je n’ai pas été reçu par le président. Si le président avait cette intention, je le prie, avec respect, d’y renoncer.
Je réaffirme mon ancrage dans l’opposition et continue de travailler pour mon pays à partir de ma posture professionnelle et de mon engagement politique et citoyen. Je ne suis pas de ceux qui pensent qu’il faut être dans l’appareil gouvernemental pour servir le Sénégal. C’est ce faux alibi qui justifie toutes les transhumances, tous les reniements.
Je suis convaincu, et nul ne peut le changer, que personne ne fait plus et mieux que moi pour mon pays. La pandémie, qui a frappé le monde entier sans provoquer de séismes politiques ou des gouvernements d’union ou entrismes ailleurs ne saurait servir de prétexte pour détruire notre démocratie en « réduisant l’opposition à sa plus simple expression ». Le pouvoir et l’opposition sont la thèse et l’antithèse qui, ensemble, font une belle synthèse démocratique.
De 2002, date de mon retour au Sénégal, à ce jour, j’ai été de tous les combats pour la sauvegarde des acquis démocratiques et constitutionnels, la bonne gouvernance et l’Etat de droit. J’ai œuvré inlassablement pour l’éveil des consciences et la construction des citoyens.
J’ai été vice-président de la Commission sur les Valeurs, l’Ethique et les questions Societales dans les Assises Nationales entre 2008 et 2009. J’ai été en première ligne lors de la mémorable journée du 23 juin 2011 avant de devenir le co-coordonnateur du Secretariat du M23. En février 2012, a l’entre-deux tours de l’élection présidentielle, j’ai été l’un des rares, avec les candidats malheureux du premier tour, à prendre la parole au meeting du candidat Macky Sall à la place de l’obélisque. Je l’ai ensuite accompagné jusqu’à la victoire.
Si je me suis écarté de lui pour ensuite m’opposer à sa gouvernance, c’est parce qu’il à trahi les engagements consentis ensemble.
Si je ne suis pas entré dans son gouvernement en 2012, ne je vois pas pourquoi et comment je le ferai maintenant.
Je suis resté constant et mes convictions n’ont jamais variées. Cela ne changera pas in cha Allah.