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J’ai Mal Pour Mon Pays

J’ai Mal Pour Mon Pays

Au moment où les jeunes ne trouvant ni soutien, ni motivation pour survivre dans leur propre pays prennent la Méditerranée et y laissent leur vie. Au moment où on se souvient de nos anciens qui, après avoir contribué à sauver la France, eurent été manu militari exécutés. Au moment où les autorités politiques se vantent d’avoir obtenu de bons résultats sanitaires alors que la pandémie a mis à terre la croissance économique et accentué la pauvreté. Au moment où on doit se serrer les coudes pour faire face aux énormes difficultés que connaissent les populations en matière de santé, de sécurité et d’éducation. Au moment où en France, aux USA, la liberté d’expression est la revendication ultime…, je découvre que dans propre mon pays, le Sénégal, certains citoyens s’arrogent le droit de construire des camps de redressement dont l’objectif est d’interner de force d’autres concitoyens supposés désœuvrés ou déséquilibrés sans avoir ni les habilitations, ni l’expertise requises pour des soins… Cette situation me rappelle tout simplement l’œuvre pitoyable des esclavagistes qui a laissé des blessures pas encore guéries avec parfois la complicité des notables ou dignitaires africains.

Sauf erreur de ma part, le Sénégal est un Etat avec à sa tête des institutions dont la finalité doit être de garantir à chaque citoyen quelque soit, son âge, son sexe, sa croyance religieuse…des droits humains : le droit à la sécurité, le droit à l’éducation, à la santé …

J’interpelle au plus haut niveau de l’Etat, le président de la République à prendre des décisions rapides et fermes, la justice d’instruire une enquête transparente sans céder à aucune pression mais aussi à la représentation nationale de créer une commission d’enquête. J’appelle les intellectuels les organisations de droit de l’homme à jouer pleinement leur partition. Ces dernières dont le rôle premier est de recenser et de faire connaître la violation des droits et libertés des citoyens conformément la déclaration de l’ONU de 1998 rappelant que « c’est à l’Etat qu’incombe la responsabilité première et le devoir de promouvoir et protéger les droits de l’homme. Ces organisations ont l’obligation de presser l’Etat afin qu’il exerce cette responsabilité.

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La vie d’un simple citoyen ne vaut pas moins que celle d’une autorité politique ou religieuse.

Apprenons à se respecter si on veut qu’on nous respecte.







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