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Notre Nation InterpellÉe

Notre Nation InterpellÉe

La plus dangereuse erreur qu’une Nation puisse commettre est de dissocier son sort de celui de chacun de ses membres. Restée indifférente quand l’inacceptablese produit, se taire, quand elle doit prendre sa défense, contribuent à sa fragilisation. Pour être forts ensemble, il nous faut être aux soins de chacun.

L’épreuve tombée sur S.O.D. nous est adressée à tous. C’est notre réactionqui est attendue. Qui doit dire qui nous sommes, qui nous aspirons à être.

Cet étudiant en dernière année de médecine àl’Université Cheikh Anta Diop souffre d’une aplasie médullaire. Une maladie rare rendant insuffisante la production, par sa moelle épinière, des lignées sanguines. Elle l’a pris de court il y a un an, alors qu’il était au service de notre nation, en stage rural à Saraya, à l’Est de notre pays.

Aujourd’hui, la vie du natif de Thiaroye est menacée: si aucun traitement ne lui est procuré. Sa situation est critique, à bien des égards.

Il y a d’abord cette course contre la montre, pour la vie. Qui vient s’immiscer, faire irruption, dans le parcours de S.O.D. Il s’apprêtait à être médecin, non celui à soigner en toute urgence.

Aujourd’hui, la vie du natif de Thiaroye est menacée : si aucun traitement ne lui est procuré. Sa situation est critique, à bien des égards. Il y a d’abord cette course contre la montre, pour la vie. Qui vient s’immiscer, faire irruption, dans le parcours de S.O.D. Il s’apprêtait à être médecin, non celui à soigner en toute urgence.

Un fait insupportable, invivable, pour lui et pour nous tous. Un pied de nez, un échec, un défi à la fois. Que notre pays ne dispose pas des compétences pour soigner cette maladie est déjà grave. Que l’accès aux soins soit déterminé par la richesse d’une personne, sa capacité à s’offrir un tourisme médical, l’est davantage.

Que des cas comme celui de S.O.D. soient récurrents, et que nous les abandonnions dans les mains épuisées de leurs familles, dans la douleur et le dénuement, en attendant que la mort arrive, est affreux.

Quelles sont les actions prises par l’Université Cheikh Anta Diop, le COUD, les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Santé, l’Ordre des médecins, la présidence de la Républiqueet la mairie de Thiaroye ? Où en sont-ils dans leurs démarches ? Ou comptent-ils rester derrière, taciturnes, en attendant que l’Amicale des étudiants de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie finissent de faire le travail à leur place ?

À côté de ces derniers, qui ont organisé un appel à contribution, nous devons refuser de livrer S.O.D. à la mort. Celui-ci, qui est le premier à se battre, dans la dignité et l’excellence, contre la fatigue et les saignements incontrôlés, doit soutenir sa thèse dans quelques semaines.

Sa santé est à notre charge ; et sa place, parmi nous. Demain, rétabli, S.O.D. le chirurgien pédiatrique, redonnera le sourire à nos enfants. Qui, cette fois-ci, seront soignés chez nous.

Pour contribuer via :

Leetchi/Association Soutoura/ Orange Money, Wari, Wave: (00221) 77042 41 12 ; 77035 34 40 ; 77259 62 25;77724 66 01 ; 77353 19 63.

Cheikh Ahmadou Bamba Ndiaye est ancien Enfant de Troupe du Prytanée Militaire de Kadiogo (Burkina Faso). Diplômé en droit de Sciences Po Paris et de Panthéon-Assas, il est l’auteur du blog Assumer l’Afrique.







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