La Division du Recensement et des Statistiques démographiques a publié le Rapport 2020 sur la Population du Sénégal. Ce rapport devrait constituer l’outil de planification essentiel de nos gouvernants s’il avait été conçu de manière moins archaïque pour ne pas dire moins paresseuse.
Un rapport si important aligne des chiffres bruts sans même l’effort de les présenter en pourcentage, ce qui aurait aidé à une meilleure compréhension et lisibilité du rapport. Pour le comprendre il faut le lire calculatrice à la main pour comprendre la proportionnalité des données spécifiques. Heureusement qu’une lapidaire conclusion nous apprend que « la population de l’année 2020 s’élève à 16 705 608 habitants, soit une hausse de l’ordre de 3% comparé à l’année 2019. L’effectif des individus de sexe féminin (8 391 358, soit 50,2%) est légèrement supérieur à celui de sexe masculin (8 314 250, soit 49,8%). La moyenne d’âge est de l’ordre de 19 ans.
D’un point de vue géographique, elle est inégalement répartie sur le territoire national. Plus de la moitié, 54,82%, réside en milieu rural.
La région de Dakar concentre à elle seule 23% de la population totale du pays en 2020, soit un peu moins d’un quart de la population. En outre, plus de 55% de la population totale résident dans quatre régions administratives à savoir Dakar, Thiès, Diourbel et Kaolack. Certaines régions sont faiblement peuplées. Il s’agit notamment de Matam (4,4%), Kaffrine (4,4%), Ziguinchor (4,1%), Sédhiou (3,4%) et Kédougou (1,1%) ».
Fermez le ban.
Il est fortement recommandé que pour l’année prochaine, l’équipe en charge de ce rapport important fasse l’effort de presenter des pourcentages et de commenter ces multiples tableaux qui ne sauraient parler d’eux-même par eux-mêmes. La science statistique traduit des réalités humaines qu’il s’agit d’expliquer aux decideurs et aux citoyens pour lui donner un sens. Autrement ce n’est qu’un exercice désincarné pour bureaucrates “autistes”.