Dans d’autres coins du monde où l’on se préoccupe de la santé mentale d’un citoyen, surtout si celui-ci est jeune et innocent, Adji Sarr aurait droit à un bon psychologue. Un clinicien qui l’aurait aidée à retrouver sa quiétude psychique. Mais voilà que, plutôt que de la soutenir, la sortir de la souricière où l’ont mise des voyous, on l’expose.
A la mise en scène, un avocat plus bouffon que sérieux. Objectif ? Enfoncer davantage un adversaire sous contrôle judiciaire et à qui on a interdit formellement de se prononcer sur le dossier. Il doit subir et se taire. Le mettre en mal avec l’opinion, faire douter les esprits. Le pousser à la faute afin qu’il n’ait aucune prétention politique. Bref, l’anéantir !
Pendant qu’ils sont à leur funeste exercice de mise à mort et que celui qu’ils veulent « tuer » est interdit de parole sur le dossier, l’autre partie est dans son show médiatique. La sortie d’Adji Sarr est scandaleuse. Des voyous lui font jouer un rôle qu’elle ne maitrise pas. Quand c’est le cas dans le monde du septième Art, on s’attend toujours à un navet.
Sa version des faits montre qu’elle a mal appris son texte et que le scénariste est un piètre écrivain. Le dialogue est mal conçu. Surtout quand l’actrice raconte la scène du viol qui nous parait surréaliste. Le gestuel trahissant ses craintes et ses doutes. Adji Sarr est une victime. Victime de crapules dont le seul objectif est de « tuer » un opposant. Il nous faut en finir avec cette affaire qui a déjà fait trop de victimes. Plus de 15 morts !
Le juge qui a déjà entendu les deux parties ne doit pas assister en spectateur à la violation flagrante du secret de l’instruction. La justice a l’impérieux devoir d’en finir avec ce dossier en toute indépendance afin qu’on passe à autre chose. Et, surtout, plus de navets du genre de celui d’hier sur nos écrans. On a droit à mieux !
A.S.G