« Soutien à Macky Sall: une marée humaine dans les rues de Kolda ! ». C’est le titre d’un article de presse en ligne vantant une « réaction » des partisans de Macky Sall dans la capitale du Fouladou, par marche qui a mobilisé environ 2000 personnes.
La même chose a été constatée au Fouta et dans le Ndoucoumane. L’APR et la coalition BBY bandent les muscles. Pourquoi faire ? Montrer ou renouveler son allégeance au Président Macky Sall ? Où étaient-ils, ces responsables politiques qui sortent du bois subitement pendant que les choses chauffaient dans le pays ?
Dans son dernier discours à la nation, Macky Sall a dit qu’il a compris les jeunes qui vivent un mal-vivre consécutif au chômage endémique dans le pays, notamment chez les jeunes. Il s’est engagé à la résorption du chômage à travers la mise en place d’un programme de 350 milliards de nos francs.
Ce qui est constaté chez certains « responsables » politiques de premier rang, des proches ou des ministres, des Dd et autres, est en total déphasage avec les propos et vœux du Président de la République : accompagner les initiatives de création d’emploi, faciliter l’entreprenariat, booster la production par les jeunes.
Une marche dans la ville de Kolda pour manifester un soutien à Macky, rassembler des milliers de partisans de Macky dans un stade au Fouta, arranger une mobilisation dans le Ndoucoumane, distribuer des motions de soutien…, ce n’est pas ce que les jeunes attendent.
Tous ces hommes et femmes qui ont bénéficié d’un décret présidentiel et tous les avantages qu’ils charrient sont abonnés aux absents dans l’écoute, dans l’échange, dans l’identification et dans la prise en charge des doléances des jeunes et femmes.
Les récents événements qui ont secoué le pays ont surpris certains dans leur sommeil profond. Le réveil a été douloureux. Il a créé une peur chez certains. Peur de voir un sabre politique les toucher sous peu. C’est la source de certaines réactions épidermico-politiciennes.
Mais Macky n’est pas fou. Il n’est pas malade, même dans son isolement. Il s’est senti abandonné. Il n’a pas su compter sur ceux qu’ils croyaient être « ses hommes et femmes ». Aliou Sall, son frère, a compris. Ces « responsables » n’ont pas saisi le message des jeunes.
Dans un tel inconfort sociopolitique, tout leader aurait besoin de sentir à côté ses siens, de se sentir épaulé et sentir leur solidarité. Mais certains étaient occupés à « sécuriser » leurs familles dans des hôtels et autres appartements privés. J’espère que Macky a compris !
Mamadou Lamine BA