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Al Maktoum, Une Source De LumiÈre Pour Le SÉnÉgal En Ces Temps Sombres

Al Maktoum, Une Source De LumiÈre Pour Le SÉnÉgal En Ces Temps Sombres

Depuis maintenant quelques années, le mois de mars nous rappelle à l’humilité de notre condition humaine. Il y a quatre ans, le grand théologien Al Maktoum quittait ce bas-monde après avoir mené une vie politique, intellectuelle, citoyenne bien remplie au service de son pays, de sa nation et de sa République. Sa mort constitue une grande perte non seulement pour le Sénégal, mais aussi pour toute l’humanité. Car il était un véritable pont de fraternité entre les humains et les cultures. L’homme qui a passé toute sa vie à défendre les valeurs humanistes était un élément de synthèse pur jus ouvert à tous les vents du monde. Dans ses causeries, Al Maktoum parlait de Sartre, d’Einstein, de Nietzche, de Léonard de Vinci, des grands foyers du savoir comme Bagdad avec une vaste connaissance. Le fils de Seydi Aboubacar Sy était une conscience universelle très politisée.

Homme politique chevillé d’une vision du monde, Serigne Cheikh n’a jamais fui ses responsabilités en tant qu’homme mais aussi en tant que citoyen sénégalais par ricochet du monde. Il s’était engagé en politique, car il savait que c’est dans la politique faite par des gens brillants, compétents, vertueux et désintéressés qu’adviendra le Grand Soir sénégalais. Pour rendre ce projet possible, il créa le Parti de la solidarité sénégalaise (PSS). Al Maktoum s’opposa avec énergie à l’ancien Président Léopold Sédar Senghor, avec le soutien indéfectible d’Ibrahima Seydou Ndao, de Moustapha Wade, de Baye Niass, etc. Cet engagement bâti sur un projet cohérent avait pour unique but de changer la vie des gens. Cela dit, il était à la hauteur des enjeux eu égard au processus électoral bidouillé de Mars 1959. Issu de la classe maraboutique, Al Maktoum était aussi ce que le philosophe italien Antonio Gramsci appelait « l’intellectuel organique ». Serigne Cheikh ne s’est pas limité à faire des conférences pour diffuser le savoir afin d’éclairer la masse des païens. Il a conscientisé in fine instruit les masses par le biais des universités ambulatoires en leur proposant des solutions endogènes très innovantes, le tout avec un engagement fort dans l’optique de traduire ces solutions en action. Pour la sociologue Fatou Sow Sarr, Al Maktoum est la référence du siècle en matière de pensée car il était multidimensionnel.

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En ces temps sombres et de passions tristes que vit le Sénégal, nourrissons-nous de sa pensée, de sa philosophie. Serigne Cheikh avait été toute sa vie humble, généreux, engagé, faisant prévaloir l’amour de la patrie, de la nation, de la République au-dessus de toutes les considérations.







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