Pour l’Afrique, vingt années après, les fruits de l’indépendance n’ont toujours pas tenu les promesses des fleurs. La domination étrangère a changé de visage et de nature, mais elle demeure. D’abord à travers les idéologies et les institutions importées, les relations privilégiées sur les plans politique, économique, militaire avec les anciennes puissances coloniales. La domination étrangère demeure également par les interventions de toutes sortes dont l’Afrique est l’objet depuis une vingtaine d’années : interventions directes de forces armées étrangères ; formation des forces armées et des polices africaines à la répression populaire ; interventions idéologiques par l’envahissement de la littérature, des arts, des médias et du système d’éducation ; enfin, intervention pour protéger les intérêts économiques étrangers à travers des institutions internationales. C’est cette politique, plus communément appelée néo-colonialiste, et qui tend à rendre plus difficiles et plus impraticables les voies choisies par certains dirigeants africains soucieux de mener la lutte de libération nationale à son terme, qui caractérise les rapports entre l’Afrique et le reste du monde depuis l’indépendance. La France utilise depuis des siècles des méthodes de main mise et d’ingérence en complicité avec certains dirigeants africains pour spolier les richesses de l’Afrique et ouvrir toutes les portes aux entreprises néocoloniales françaises prêtes à venir nous appauvrir davantage.
Le gouvernement français n’abandonnera jamais l’Afrique. Et comme l’avait dit Aimé Césaire « le malheur de l’Afrique c’est d’avoir croisé la France ». Le constat est clair entre la France et la jeunesse africaine, la confiance est totalement rompue. Maintenant l’histoire se bascule vers la haine et le mépris. Pourtant la France n’ouvre jamais le débat sur le sujet. Ce qui est étonnant c’est que malgré le pillage et l »appropriation des richesses de l’Afrique par la France, elle n’est même pas parmi les cinq pays les plus riches du monde. L »Allemagne, sorti vaincue de la seconde guerre mondiale avait tout perdu. Elle était dépossédée de tout matériel lourd offensif. L’effectif de l’armée allemande était réduit à mille hommes. L’Allemagne n’a aucune présence en Afrique. Véritable moteur de l’union européenne, elle dépasse aujourd’hui de loin la France qui pour se faire un nom, assoit son développement sur l’exploitation de nos richesses, la chosification des pouvoirs mis en place par les populations en usant des stratagèmes méphistophéliques. À chaque fois que les populations se révoltent, l’armée française intervient soit pour aider le dictateur soit pour chasser le président aimé par son peuple. La côte d’ivoire et la Lybie en sont des illustrations parfaites. « On a tout compris « disait le chanteur ivoirien Tiken jah Fakoly mais la vérité, lente comme le caméléon finira toujours par rattraper le mensonge.
L’Afrique et le Sénégal ont besoin de la liberté, de la démocratie, de la justice, de la paix.
Non à la violence, à l’injustice, à l’impérialisme, au néocolonialisme et à la dictature
On a marre des dirigeants Français « qui sucent et se sucrent « sur le dos des Africains.
Thiemokho Traore (max)