En 2017 quand la dame Penda BA pétant subitement les plombs avait débité les insanités les plus scabreuses sur les Wolofs, le tsunami de réprobations, de condamnations et d’indignation qui s’était abattu sur elle, venant même de son propre père, avait démontré à suffisance TOUTE LA SENSIBILITE de tout ce qui touche à l’Ethnie et …à la Religion . Et donc qu’il importait de toujours bien mesurer la portée de tout acte tendant à spéculer sur ces domaines assez particuliers au risque d’embraser tout un pays qui n’aspire qu’à la Paix et à…l’EMERGENCE pour ses fils, TOUS SES FILS.
On avait pensé que la leçon avait été sue et que plus jamais, personne ne s’aventurera à tenir dans ce pays des propos à connotation ethnique, sectaire voire xénophobe pour un peuple aussi multicolore que le nôtre. Mais au regard de ce que nous sommes en train de vivre actuellement avec la chronique pamphlétaire d’un journal de la place contre les Diolas, il semble que l’on se soit trompé lourdement. Et qu’il y’a encore des sénégalais bon teint qui se croient plus sénégalais que les autres pour leur dénier jusqu’au Droit à l’existence dans ce pays. A tous ces ignorants qui s’ignorent, je leur dis qu’AU SENEGAL, nous sommes TOUS sénégalais d’égale dignité et Nous sommes TOUS WOLOFF. Certes, nous ne sommes pas des Woloffs mais nous sommes Tous Woloffs. La nuance a son importance. En effet, Tous tant que nous sommes et de quelque ethnie à laquelle nous appartenons parce que nous parlons woloff dans pratiquement tous nos rapports sociaux , nous sommes de facto devenus Woloff par éducation, assimilation, phagocytose, formatage, embrigadement, ,osmose et j’en passe. Car le Sénégal est assimilé au woloff qui est la langue vernaculaire dominante. La preuve par mille ?
Voyagez un peu dans la sous région et à travers le monde. Dès que vous dites SENEGALAIS, la première phrase qu’on vous lancera pour ceux qui ont un tant peu connu le Sénégal c’est « Nanga def ? ou Jerejeff». On ne dira jamais « mbadone », ou « abegnadi », ou « kassoumaye », ou « Naffiyo », ou « Ibédi « ou « awoudiam » N’est ce pas ? Et cela rend très fier pourtant le toucouleur, le sérère, le mandingue, le diola , le soninké qui se voit reconnaître comme Sénégalais et donc Wolof. Qu’est ce à dire ?
Si ce n’est que le Sénégal malgré toute sa diversité ethnique avérée et assumée est WOLOF. Parce que le WOLOF est l’idiome national le plus usité et a ceci de particulier qu’il a fini d’envahir pacifiquement et d’occuper toutes les sphères de la communication dans notre pays. Dès lors, nous devenons de facto tous Woloffs.
C’est sous ce rapport que les propos contenus dans le pamphlet de ce journaliste de raccroc contre les Diolas juste pour salir au mieux un adversaire politique sont inacceptables et doivent être dénoncés avec la dernière énergie. Parce qu’ils sapent la cohésion nationale en jetant l’opprobre contre une des composantes de la Nation sénégalaise et sur des bases totalement fantaisistes. Du moins, jusqu’au moment où nous écrivons ces lignes. C’est pourquoi, les réactions indignées n’ont pas tardé à fuser de partout pour condamner une telle posture irresponsable et indigne d’un véritable journaliste mesurant la portée de ses écrits et soucieux de leurs conséquences. Mais comme l’homme est connu pour être un journaliste de circonstance formé sur le « tas » il ne faut point s’étonner de ces dérives qui ne sont que le reflet patent des carences non corrigées par une formation à bonne école. Un métier dit-on, çà s’apprend. L’apprentissage sur le «tas» -et là je me répète car je l’ai déjà dit dans un article antérieur- s’il peut permettre de maîtriser certaines ficelles du métier, ne pourra jamais conférer l’expertise aboutie de la formation à bonne école. En effet, la formation sur le tas donne l’impression de tout connaître sans rien savoir en fait. C’est ce qu’on appelle le syndrome de « la perfection dans l’erreur» que je rappelle souvent à mes étudiants en illustrant mes propos avec l’exemple de nombre de nos chauffeurs de cars rapides formés sur le «tas » et qui, une fois au volant, se prennent pour des as de la conduite sans aucune compréhension véritable du code de la route. D’où, les terribles accidents qui sont enregistrés souvent sur nos routes. Il en va de même dans tous les autres domaines quand on y coopte des « bas de gamme ». De surcroit, alors que devant le tollé soulevé par des propos aussi dangereux, l’éthique de responsabilité la plus élémentaire aurait commandé d’adopter une attitude de conciliation avec des regrets de circonstance et d’apaisement ; notre homme, la morgue et la suffisance en bandoulière, reste « droit dans ses bottes » et comme un Don Quichotte persifle : « Le CORED ? Un ramassis de frustrés », « le juge TELIKO ? Un malhonnête. » , « le Procureur Ndaw ? Un homme sans courage » et autres joyeusetés sont distribuées à hue et à dia à ses contempteurs. Sans aucune once de considération même pour ses « pairs » qui ont pourtant eu la mansuétude de l’accueillir en leur sein malgré toutes ses insuffisances académiques et ses lacunes déontologiques avérées. En dépit de tout, il s’est trouvé des partisans de la corporation et d’ailleurs pour le défendre dans son entreprise de dénigrement haineux des Diolas. Cela peut se comprendre car l’unanimité n’est pas de ce monde et au ZOO, même les hyènes et les singes ont aussi leur public. N’est-ce pas ? Toutefois, on aimerait bien savoir ce qui peut bien motiver une telle danse du Diable pour faire montre d’une telle hargne et d’absence totale d’un minimum de correction langagière?
Ces propos hautement alarmistes basés sur des affirmations gravissimes qui restent toujours à prouver, dénotent un degré de haine tenace envers tous ceux qui ne sont pas wolloff de souche.
Et ce Monsieur est un répugnant récidiviste en la matière. Souvenons-nous, il y’a peu, il avait d’abord glosé sur la supposée nationalité guinéenne cachée du juge TELIKO et maintenant, il surfe sur les chimériques assauts des Diolas pour envahir le palais. Sur ce registre ci, il fait montre d’une expertise à nul autre pareil .
En effet, figurez vous que c’est lui, simple « sournaliste » du préfixe « sourna » ( rassasié) pour être dit-on, assis sur des hectares de terres à travers le pays (Yakham Mbaye dixit) en vue de futurs projets immobiliers de grande envergure, qui a réussi la prouesse de voir des hordes de Diolas du MFDC, être convoyées depuis la Gambie pour venir « casser » DAKAR, au nez et à la barbe de tous les services de sécurité de ce pays. Il fallait le faire ! Quel toupet ! Rien d’étonnant chez un tel personnage si on retient seulement qu’il y’a peu, il a eu l’outrecuidance de vouloir apporter la réplique à 102 professeurs d’Universités de très haut niveau dans une logorrhée épistolaire tellement insipide qu’elle a du faire sourire les gros cerveaux qui en étaient les destinataires. Waw Gor ! Avec « son exploit » de super vigile cosmique, je l’aurais, à la place du Président Macky SALL, nommé illico DG des Renseignements Généraux. Par ailleurs, de telles affirmations gravissimes auraient du inciter le Procureur général à s’auto –saisir pour convoquer le quidam et lui demander de lui fournir les preuves qu’il dit détenir. Et le CNRA il attend quoi pour condamner de tels écarts et rappeler avec force, les règles de bienséance et de responsabilité qui régissent le journalisme vrai? Beaucoup d’autres ont été mis aux arrêts pour bien moins que çà dans ce pays. Peut-être que notre homme est en mission commandée et reste donc inattaquable. Allez savoir. L’autre aspect de cette affaire est que si vraiment notre « croc-niqueur » se souciait plus de la sécurité et de la sauvegarde de notre pays comme il veut le faire accroire : il aurait pu et même dû aller trouver les services de sécurité en toute discrétion pour leur livrer toutes les preuves de ses allégations qu’il prétend détenir sur cette affaire. Mais faire tout un raffut avec un article aussi tendancieux et insultant pour livrer à la vindicte publique une des composantes de la nation allant jusqu’à citer des noms de responsables de haut niveau pour les taxer de « traitres » c’est tout simplement lâche, scandaleux et IGNOBLE. ET personnellement avec cette constance dans ses postures de dénigrement des autres, je demeure convaincu que ce Monsieur est un « ethniciste » pur et dur qui ne se cache même plus. Et cela jusqu’à preuve du contraire.
C’est le lieu et on ne dira jamais assez, de faire très attention de se baser sur les patronymes pour déterminer les ethnies. Car Tous les SONKO pour prendre l’exemple de l’acteur principal de toute cette cabale incroyable, ne sont pas DIOLAS. Il y’a des SONKO sérères comme André SONKO ancien Ministre ) des SONKO mandingues . Comme il y’a de SAGNA mandingues purs et durs comme Big FAM par exemple. De même, n‘a t-on pas vu un Senghor, Diola ? Un NGOM Halpular ?, On trouve nombre de SY ou BA chez les Soninkés de souche vraie et les CISSE qui se retrouvent chez les Lébous, les bambaras ,les Soninkés, les Soussous de Guinée et le Dioulas de Cote d’Ivoire .etc..etc.. Pour dire simplement que « sante dekoul fene ». Dès lors, il devient dangereux d’en faire un postulat pour cataloguer les gens.
Pour terminer, faisons un petit exercice « d’ethnologie comparative » juste pour décompresser et démontrer encore que « nous sommes TOUS Woloffs ». Voulez-vous ? OK . Alors « Qui est WOLOF ? » On me dira les DIOP, les NDIAYE, LES DIAGNE, LES GUEYE, LES SECK, LES DIENE,FALL ; NDIR, NDOYE, SAMB etc …. Je m’arrête là pour ne pas trop m’égarer. Bien. Si on sait que dans les NDIAYE on retrouve des Diarra, Keita, KONATE, des Sagna, des Diatta etc.. Dans les DIOP on trouve les Traoré, dans les FALL se nichent les COULIBALY sans compter que les GUEYE abritent nombre de Cissokho pour ce que j’en sais .
Ajoutez à ceux là, les BA, DIA,DIALLO, SY, SOW, KA, KANE, DIOUF, FAYE ; SENE, Sarr, Sall, Ndour, Diongue, Mbaye, Badiane, Lo, Loum, Diakhaté, Amar etc, etc… qui sont devenus de purs wolofs depuis des siècles par assimilation, mutation, «formatassions», factorisation, intégration, dissolution, dilution, et tous les autres patronymes qui ne parlent que le Wolof comme langue de communication malgré leur « origine diverse » et ils sont légion. Les fameux « dioudou djéré » ou « baba gali »!!!, Reste t-il encore des patronymes qui ne sont pas wolof ? Assurément NON !
Pour dire simplement que le débat sur les ethnies est un débat rétrograde, sectaire et doit être combattu avec la dernière énergie pour ne pas mettre en péril notre existence même en tant que NATION. Car, par la grâce de DIEU au Sénégal, on est Tous des Parents tant les familles sont imbriquées, entrelacées les unes, les autres au point qu’il devient très malaisé de citer une seule famille monolithique dans ce pays.
Aussi, n’en déplaise aux ignorants qui s’ignorent, « NOUS SOMMES TOUS WOLOFS » Et c’est tant mieux comme çà pour tout le monde.
C’est pourquoi, utiliser son « journal des cent plateaux » pour, à l’image de « la radio des mille collines » du Rwanda de sinistre mémoire, réveiller les démons des divisions et des rancœurs entre les ethnies, est une entreprise abjecte et dangereuse pour tout le monde qu’il faut condamner avec la dernière énergie.
Il nous faut donc revenir à la raison et savoir que notre intérêt à tous et à chacun d’entre nous au Sénégal c’est, comme disait Martin Luther KING « d’accepter de vivre ensemble en frères ou alors de mourir tous en idiots ». C’est le seul challenge qui vaille, tout le reste est superfétatoire, putride et dangereux , très dangereux…
Car et DIEU nous en garde, chacun peut très bien se trouver une machette. Avertissement sans frais pour tous les apprentis-sorciers pyromanes. WA SALAM ..
Que DIEU GARDE LE SENEGAL .