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Sénégal: Fin Tragique Des Malades Mentaux (ansoumana Dione)

Sénégal: Fin Tragique Des Malades Mentaux (ansoumana Dione)

Au Sénégal, le sort réservé aux personnes souffrant de troubles mentaux, est inhumain. Après avoir vécu dans la difficulté, ils meurent sans assistance, dans des conditions catastrophiques. Constamment, la presse rapporte les décès d’individus ne jouissant pas de toutes leurs facultés mentales, liés au suicide ou accident. Ce samedi 17 avril 2021, un homme de 50 ans s’est donné la mort par pendaison, dans le département de Linguère. Pour éviter ces scènes de morts tragiques, Ansoumana DIONE, Président de l’Association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades Mentaux (ASSAMM), invite le Président Macky SALL à s’intéresser à leurs calvaires, pour le rétablissement de la dignité humaine au Sénégal.Qui, dans ce pays, n’a pas vu les difficiles conditions dans lesquelles vivent les malades mentaux ? Même en cette période de ramadan, mois béni de charité et de bienfaisance, nous les regardons manger peu dans les poubelles où les restes d’aliments se raréfient du fait de la pauvreté. Au Sénégal, tout le monde a droit à une assistance, sauf les malades mentaux errants. Qu’est-ce qui peut expliquer cette méchanceté, cette intolérance, à leur égard ? Pourquoi le Président Macky SALL a préféré barrer la route à l’Association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades Mentaux (ASSAMM), avec la confiscation et la fermeture, en 2013, de son Siège à Kaolack, obtenu avec le soutien du Président Abdoulaye WADE ?
Presque, tous les jours, l’on voit mourir des malades mentaux, hommes, femmes, adultes et enfants, en se jetant dans un puits, sous un train, ou se pendant sur un arbre, en brousse ou ailleurs. Pourtant, nul n’est à l’abri des nombreuses maladies mentales, pouvant survenir à n’importe quel moment de la vie, que l’on soit riche ou pauvre, autorité ou simple citoyen. C’est la raison pour laquelle, nous devons tous nous arrêter pour embarquer tous ces concitoyens dans le bateau Sénégal auquel nous appartenons. Dans une société de solidarité et Teranga, comment pouvons-nous laisser en rade une telle frange vulnérable, ce que les animaux ne font plus entre eux, en ce 21e siècle ? Soyons alors conséquents avec nous-mêmes.
Rufisque, le 19 avril 2021,

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