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Une Université Sans… Bagarres. On Est Où, Là ?! (ibou Sene)

Une Université Sans… Bagarres. On Est Où, Là ?! (ibou Sene)

C’est presque devenu une litanie…il faut extirper la violence des campus, l’Université…c’est la force des arguments et non le contraire, oui le campus, c’est remplir son cursus et plier bagages et aller se faire  voir ailleurs, il faut assainir par fouiller et dépouiller, curer par les eaux d’Augias les égouts et caniveaux des universités, il faut et il faut, toujours il faut… jusqu’à cette image d’Epinal d’une Université limpide et kirène, peut-être douce et molle. C’est cela le chanté et le brandi, le souhaité et expliquant des fois certaines mesures à fort tapage médiatique pour broyer du noir sur le dos du campus …pédago-social, de Kocoumbo ! Toute langue de bois dehors , c’est cela le voulu pour nos cadres , la relève…des Kocoumbos (étudiant noir) coupés des réalités sociales et sociétales, en marge des luttes et des combats, des affrontements en tous genres pour uniquement et exclusivement se consacrer aux cahiers et aux blocs-notes, aux TP et TD ! Si c’est cela l’Université…que de plaintes et de complaintes demain et vraiment de la peur pour le gouvernail du pays sous peu. Clamer, claironner dans tous les haut-parleurs  que le champ de l’Université se limite aux « savoirs », c’est envisager un ratage d’un virage avec un « ShangaÏ » de plus en plus éloigné. Le champ des campus est on ne peut plus large et élargi à des savoir-faire et des savoir-être, c’est la construction d’un type de senegalensis adapté au monde de l’heure, assez outillé à tous points de vue pour faire face et front devant les attaques et influences de toutes sortes intra et extra, exo. et endogènes micro et macro. C’est cet étudiant…le produit attendu, un produit de synthèse, un beetween-man bien moulé et formaté dans ses différentes intelligences et à même de lire, de comprendre et de prendre position. Point et… d’ailleurs impossible de pondre ce « made » purement et strictement…avec œillères et brancards rivés dans les cahiers, le résultat et la délivrance serait un monstre, un robot  quasi sorti des labos et autres modélisations : Est-ce ce produit attendu ? Interrogez le landerneau militaro-politico-financier du pays , le parcours révélé héberge des lumières diverses, cultivées et arrosées très souvent dans des trajets pluriels ayant abouti au livrable du moment. C’est à l’issue de batailles âpres et  acres( que de lacrymos !) que des hommes, des leaders accomplis sont nés et pilotent ce monde. Que de services faits et effectués, que de faits de…chocs et de corps-à-corps sur la route du temple, la fameuse petite et filante route dénommée « couloir de la mort » menant vers les amphis bondés dans un croisement à la  fois neutre et froid, polycopiés  sous la main vers un hypothétique cours magistral. Le campus c’est cette culture du concentré, de l’amalgame (pensez au dentiste !), ce frottement , une escale parfois (pensez aux cartouchards !) mais que de kérosène rempli pour un atterrissage vers le discernement . Réduire le campus à un espace de non bagarre , c’est ignorer un pan important de la vocation et de la fonction de l’Université. Même les pépites et autres génies ont besoin de ce passage obligé pour leur construction.  Oui il y aura AGORA , il y aura choc et bagarres, il y aura manœuvres et combines car c’est le Sénégal en construction et en apprentissage et il ne saurait et ne pourrait être un havre et un ilot  d’exceptions en dépit de l’exceptionnalité tant chantée.

A bon entendeur, salut ! IBOU SENE

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