« Macky Sall ne m’a rien demandé, mais j’ai été contraint de démissionner »Dans une interview parue dans la presse ce jour, le maire de Guédiawaye a encore fait preuve d’une exceptionnelle hauteur et d’une singulière sérénité. L’homme, frère de…, aurait pu être un Karim Meissa Wade lorsque le pater de celui-ci était président de la République. L’ex ministre du ciel et de la terre était dans toutes les sauces du pouvoir jusqu’à la chute du Pape du Sopi déboulonné par son élève Macky Sall.
Karim pesait aussi dans les grands choix du 3e président du Sénégal. Il pouvait décider de qui pouvait accéder aux instances de décision dans un pays aussi démocratique que le Sénégal qui fut presque transformé en monarchie. Nul ne connaissait Karim Wade au Sénégal avant l’accession de son père à la magistrature suprême. Il vivait sa vie dans l’hexagone, loin des soucis et des souffrances d’un peuple assoiffé de changement à l’époque, et qui mit Abdou Diouf et son régime hors d’état de nuire un 19 mars 2000.
Aliou Sall, ancien militant puis responsable influent de AJ/PADS de Landing Savane, conscient du fait que Macky Sall avait tous les mérites et toutes les chances de devenir président de la République face à Abdoulaye Wade ainsi qu’à tous ses adversaires de 2012, prit sur lui la décision républicaine et lucide, de rentrer de la Chine afin de participer à la campagne électorale du leader de l’APR. C’était en 2011. Personne ne s’occupait de lui à l’époque, ni de ses investissements intellectuels, physiques, logistiques et financiers, qui contribuèrent drastiquement, avec ceux de plusieurs autres compatriotes, à la victoire finale de la coalition Benno Bokk Yaakar en 2012.
Aujourd’hui, on peut le diffamer, l’attaquer, l’offenser, le calomnier jusqu’à l’avoir poussé à la démission de son poste hautement mérité d’ex directeur général de la caisse des dépôts et consignations. Par le truchement de forces intérieures proches comme lointaines à lui, lugubrement nichées un peu partout. Très courageux, l’homme a fini par triompher devant l’opinion nationale et internationale suite au non lieu qu’il obtint de la justice en décembre 2020 concernant l’impopulaire, et burlesque dossier Petro Tim. Encore une fois, le président de l’association des maires du Sénégal, comme tout un chacun d’entre nous, est un compatriote à part entière.
Qu’on arrête ces viles tentatives de diabolisation envers sa personne aux basses fins de vouloir en faire un Sénégalais entièrement à part ! Ça ne passera pas et nous ne l’accepterons pas pour la bonne et simple raison que Aliou Sall reste un de nos meilleurs profils pour porter leur pierre à l’édifice de notre belle Nation. Il demeure mesuré, pondéré, serein, humble, effacé…rien que par le souci de toujours mettre à l’aise le chef de l’État dans l’exercice de ses fonctions. Pour preuve, il a de tout temps cru en lui et en ses capacités.
Et en ayant senti le besoin et la pertinence de briguer la ville de Guédiawaye, il l’a dit plusieurs fois lui-même, il en est allé à l’assaut sans avoir demandé à son grand frère de président de peser sur son influence pour le propulser. Il a été élu par les populations de cette vaillante ville, après avoir gagné leur confiance. En homme politique bien du sérail, Macky Sall aurait pu s’accrocher à cet élu local en comptant sur lui pour participer à le conserver au pouvoir aussi longtemps que possible. Car les élus disposent chacun d’une base dont les princes ont besoin.
Presque tous les élus du Sénégal sont ministres, directeur généraux ou député. Aliou Sall fait partie de nos jours, des étranges exceptions à cette règle. Nous ne sommes pourtant ni ses militants ni ses lieutenants encore moins ses avocats dans les multiples efforts et actions qu’il ne cesse de réaliser à Guédiawaye et au profit de notre pays. Mais au regard de la dimension de cet homme, nous avons jugé par éthique de porter nos remarques positives le concernant, au vu et au su de tout le monde.
Est venu le moment d’arrêter de porter l’estocade sur cet homme de consensus. Ses déclarations, qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, ont toujours été faite du sceau de la pertinence et d’une intelligence qui forcent le respect. Seuls les esprits tordus ainsi qu’une poignée de nigauds osent affirmer que Aliou Sall ne doit pas figurer parmi l’élite intellectuelle à même de porter leurs compétences et leur expertise dans les politiques publiques. Nous sommes heureux de l’avoir entendu dire qu’il ne se présentera pas à la succession du président Macky Sall.
Mais à la place de ce dernier, nous aurions grâce à notre pouvoir discrétionnaire et à nos multiples attributions, pu appeler l’ex journaliste, produit du mouvement associatif, fonctionnaire international, par décret, à gérer au profit du Sénégal vu son riche carnet d’adresses, un poste de PREMIER MINISTRE, de ministre, de directeur général ou de dirigeant d’une institution. Nous assumons notre conviction, elle est forte et nous avons les moyens intellectuels et politiques de les argumenter! En attendant les nombreux commentaires des alarmistes et autres nihilistes écervelés suite à la brillante sortie du président de l’association des maires du Sénégal, nous nous réjouissons du fait que l’écrasante majorité des Sénégalais se rendent compte de jour en jour, de la nécessité pour notre pays de compter sur des fiertés comme l’actuel maire de Guédiawaye.
Aliou Sall reste un homme de consensus hautement républicain et d’une sérénité exquise. Désormais nous nous dresserons et combattrons avec véhémence et énergie tous ces ennemis du Sénégal qui ne respirent que pour leurs intérêts bassement politiques avec comme seul refrain tacitement exprimé : ôte toi que je m’y mette. Nous ferons face à ces nains, ces apprentis politiciens spécialisés dans la délation, les grossièretés et le mensonge. À bon entendeur…
Mamadou Biguine Gueye
