Ndingler, localité devenue célèbre , depuis l’année dernière , grâce au refus que ses populations ont manifesté face à la volonté manifeste d’un homme d’affaires de faire main basse sur leurs terres, héritage sacré que de preux et vertueux ancêtres leur ont légué .Quant à Diohine , il fut un patelin, paisible lieu de brassage religieux et ethnique qu’un illuminé doublé d’un faux dévot veut vassaliser et dénaturer .Le feu a couvé dans ces deux localités où les hommes se réfèrent aux vertus guerrières de leurs aïeux .Leurs postures et leur incrustation dans la résistance s’expliquent par le lieu dont « le limon entre dans la composition de (leur) chair « Ici, le logos implique et explique le pathos .Donc, il ne faut pas compter sur la passivité des populations pour les subjuguer.Jamais , elles n’accepteront que des gens, pour qui l’autorité nourrit crainte et complexe , les réduisent en esclavage . Il est alors temps que ce pouvoir de coquins et d’individus malléables à tout bord dise la vérité à cet Antéchrist qui cherche à saper les bases de la cohésion sociale et de la concorde interreligieuse.Dans un pays normal , cet individu aux agissements graves, et qui provoque et nargue les populations, serait mis à sa place .De plus en plus , on assiste à des velléités d’affirmation identitaire fondées sur la fibre religieuse ; en atteste l’affaire du faux prophète , véritable Don Juan de Kolda .La deuxième affaire qui corrobore l’existence de forces dangereuses est celle de l’incarnation de Satan qu’est cet énergumène sans foi ni loi, dont le funeste destin devait être scellé depuis les premiers balbutiements de son entreprise luciférienne.Quant à Ndingler, ses populations restent plus que jamais déterminées à conserver le legs et les valeurs laissées par leurs ancêtres .
Félix Mboup
Professeur de Lettres