Depuis le 31janvier, les personnes souhaitant quitter le territoire national vers un pays extérieur de l’espace européen doivent justifier d’un motif impérieux sanitaire, familial ou économique associé à leur déplacement.
La vérification de l’existence de ce motif impérieux est effectuée en France avant le départ. En cas de fausse déclaration ou de motif non valable, l’embarquement sera refusé. Ces motifs impérieux sont d’ordre personnel, professionnel ou familial : Décès d’un membre de la famille en ligne directe, d’un frère ou d’une sœur, visite à une personne dont le pronostic vital est engagé, pour les membres de la famille en ligne directe.
Convocation par une autorité judiciaire ou administrative, les salariés dont les missions sont indispensables à la poursuite d’une activité économique, requérant une présence sur place qui ne peut être différée et dont le report ou l’annulation aurait des conséquences manifestement disproportionnées ou serait impossible » Les candidats au voyage doivent fournir les pièces exigées, notamment un acte ou certificat de décès, certificat médical établissant la situation de la personne dont le pronostic vital est engagé pour justifier le départ, ordre de mission professionnel. Nous pouvons dire que les sénégalais cochent rarement ces « cases ».
Par conséquent, beaucoup se retrouvent dans l’impossibilité de rentrer dans leur pays d’origine pour retrouver leurs familles. La P.A.F. (police de l’air et des frontières) a reçu des consignes très stricts pour qu’il n’y ait aucune entorse aux règlements en vigueur. Beaucoup de voyageurs ont été témoins, après un ultime contrôle, de débarquement de passagers bien installés sur leur siège. Les séparations d’avec leurs familles restées au Sénégal déjà douloureuses deviennent insupportables. Dans cette situation, l’état sénégalais est-elle en capacité de venir au secours de ses citoyens ? J’en doute, car la situation épidémique est très tendue en France et les immigrés sont devenus un enjeu majeur des élections présidentielles de 2022.
Espérons que Macky Sall et Emmanuel Macron s’entretiennent à ce sujet pour que la diaspora sénégalaise trouve une porte de sortie nécessaire pour leur équilibre mental. Les immigrés en situation irrégulière peuvent applaudir à contre cœur car les expulsions des « sans-papiers » deviennent complexes et difficilement exécutables.