Un peuple entier laissé dans la bande d’arrêt d’urgence qui crie « au secours « s o s », sans jamais recevoir une réponse à son « appel de détresse». Cas social face à une politique bestiale, dans un système de santé plus malade que ses patients
Seule une sensibilité en panne, une humanité perdue ou un sentiment de non-appartenance à cette société pourrait nous empêcher d’être touchés par ce qui se passe danché, le Sénégal. Les effets négatifs continus d’un mal gouvernance chronique ont rendu malade à l’une des meilleures sociétés, contaminant son système sanitaire qui est devenu aujourd’hui un cadavre ambulant plus malade que ses patients. La grande question reste jusqu’ici, quelle place occupe la santé dans le programme de toutes ces personnes qui nous dirigent depuis 60 ans ? Cette situation qui est aujourd’hui à la fois triste, alarmante et honteuse va de mal en pis, et personne n’est à l’abri. Aujourd’hui, si je m’en tape de la participation à ces nobles combats hautement citoyens, demain je pourrais me retrouver sur le banc des oubliés et éternels victimes, qui sait ? Entre être malade, qui est devenue une punition et l’échec du désir et du besoin de se faire soigner, une autre peine insupportable pour toutes ces personnes issues de la classe défavorisée : tomber malade n’est plus permis dans nos sociétés qui ont raté totalement leur politique publique de prise en charge sanitaire. Choisir ses maladies devient aujourd’hui une obligation, parce que la personne malade est convaincue qu’elle ne sera pas en mesure d’aller au bout des frais de certaines maladies qui ruinent dans tous les sens. Et ceux qui refusent d’être internés dans ces hôpitaux sénégalais ou ceux qui refusent d’aller y faire ne serait-ce une visite médicale, n’ont pas totalement tort, vu la réalité présente depuis le soleil des indépendances. Cette réalité n’est rien d’autre que ce plateau médical pourri, à genoux, qui n’offre aucun espoir, incapable de remplir sa mission première(sauver).Ce plateau médical qui tourne le dos aux personnes les plus vulnérables, les plus souffrantes, simplement par manque de moyens peu importe la gravité de leur cas. Cette réalité n’est autre aussi que ces erreurs médicales récurrentes qui coûtent la vie à bon nombre de gens qui cherchaient pourtant une issue. Cette réalité est la négligence et la non-assistance dont nombreux patients sont victimes dans les structures médicales. Cette réalité, ce sont les faux médecins qui ne sont compétents que sur des papiers dont la plupart falsifiés. Cette réalité, c’est le refus de l’État d’envisager une bonne fois pour toute un système sanitaire public digne de ce nom qui répondra aux besoins de tous les citoyens de cette nations sans exception. Entre découvrir une maladie qu’on ne pourra pas soigner en survivant avec les effets immédiats d’une torture psychologique, et ne pas découvrir sa vraie maladie même avec des douleurs en attendant le jour de sa mort : les gens choisissent souvent le deuxième. Inutile d’espérer un système sanitaire de rêve dans nos pays tant que nos dirigeants et leur famille continueront de se sauver en Occident une fois que le seigneur les rappelle leur statut de simples et insignifiantes créatures comme toutes les autres qui souffrent, tombent malades et meurent inévitablement. Pourtant, nos dirigeants, quand ils sont entre la vie et la mort, quand ils souffrent de douleurs extrêmes qui les empêchent de retourner à leurs préoccupations quotidiennes normales : ils ont toute leur attention et tout leur espoir retournés en Allah(swt),en renouvelant leur foi avec une espérance débordante d’être sauvés par le plus grand sauveur. Et si nos dirigeants pouvaient éprouver ce même sentiment quand les plus démunis laissent tout leur espoir entre leurs mains ?
Ils sont conscients des problèmes, ils sont à l’origine de tous ces problèmes, ils font tout pour faire perdurer ces problèmes, c’est eux en réalité le véritable problème. Il y a toujours eu de problèmes depuis la crue du Nil en Égypte, mais les problèmes doivent venir uniquement pour déclencher notre envie de chercher et de trouver des solutions. Tout refus de solutions est intolérable et doit aboutir à la recherche urgente d’un gain de cause, après engagement à travers des combats, peu importe le prix à payer. Ainsi, nous aurons la confirmation avec cette phrase du grand panafricain Lumumba Patrice ; <<SANS COMBAT,VOUS N’OBTIENDREZ RIEN NI AUJOURD’HUI NI DEMAIN >>. Ainsi, ces combats auront pour but de déclencher cette révolution des mentalités qui sans elle, aucun chemin qui mènera vers le salut ne s’offrirait à nous. Il n’y a que la révolution des mentalités qui sera capable de faire bouger définitivement les choses afin de redonner à l’humain son statut meilleur, qui répondra à la majeure partie de ses exigences.
Nos sociétés ne peuvent plus continuer à rester éternellement mendiants d’une santé qui les appartiennent, en possédant en même temps les ressources les plus recherchées de la planète sans jamais en profiter. Si l’argent du contribuable avait été utilisé raisonnablement à temps dans des projets prioritaires nécessaires et futuristes : aujourd’hui le Sénégal ne serait pas transformé à un État mendiant où le président mendie pour renflouer ses caisses personnelles déjà pleines, les peuples ne mendient pas pour vivre ou se soigner, l’espace médiatique sénégalais ne serait pas borné d’émissions Téléthon où les victimes de maladies sont encore victimes de tout jugement et sont contraintes même parfois d’exposer leurs maladies peu importe sa gravité. Des vidéos et des photos choquantes sont souvent partagées avec la fameuse légende » âmes sensibles, abstenez-vous », sous prétexte qu’il faut des preuves tangibles pour réveiller la sensibilité des plus sensibles afin qu’ils réagissent pour que des solutions soient trouvées pour leurs problèmes. Dans ce nouveau Sénégal, il faut qu’on vous traine par terre, en arrachant votre dignité, votre honneur dans l’espace public, exposant toutes vos souffrances dans les médias : pour qu’on puisse vous aider. Dans le Sénégal que nous vivons, tous les citoyens souffrants de certaines maladies excepté les riches pensent premièrement à la mort, sachant bel et bien que ce système sanitaire débile qui n’a bougé d’un seul pas depuis 1960, n’a aucune capacité matérielles et financières pour soulager leur souffrance. Pourtant avec des sanctions pénales radicalement fortes accompagnées d’une longue lutte contre la corruption, une meilleure organisation et une réorientation du budget ; ces cas exceptionnellement sociaux devraient être pris en charge sans S O S aucun.
Forte pensée à toutes ces personnes qui souffrent d’insuffisance rénale, de cancer, de diabète, d’épilepsie, entre autres…Courage à tous ces pauvres qui souffrent de maladies rares parfois chroniques appelées chez nous, « maladies des riches » et qui doivent subir des opérations à des coûts qui dépassent le capital réuni de 500 familles sénégalaises dans certaines zones. A toutes ces mamans qui perdent leur vie en donnant la vie, à tous ces bébés qui quittent la vie face à l’épreuve de la table de maternité, à cause d’un manque de suivi prénatal. Chapeau bas à tout ce corps médical qui se tue chaque jour, en se sacrifiant avec des moyens très limités, parfois sans reconnaissance ni salaire pour redonner vie à des âmes presque perdues. Merci à tous ces grands cœurs qui ne tardent jamais à cotiser pour venir en aide des personnes souffrantes , sachant aussi que leur acte de solidarité patriotique ne serait pas indispensable si les ressources du pays ne s’étaient pas offertes gratuitement à d’autres pays plus stables que nous avec des plateaux médicaux de rêve, avec des dirigeants qui travaillent pour que l’argent du contribuable revienne aux contribuables.
Ceux qui ont détruit leur nation ne bénéficieront d’aucune reconnaissance venant de cette même nation. Il y a ces êtres, qui, après avoir eu le privilège d’être choisis et écoutés, se sont choisis et on commencé lâchement à suivre leur désir peu importe sa ressemblance avec une folie. Chaque minute passée dans le trône d’une nation doit participer à améliorer le sort de cette nation, au cas contraire cette même nation assistera à la naissance d’apatrides, de criminels, de rancuniers, de personnes dépourvues d’engagement qui n’éprouveront aucun désir de rester une seule nuit dans leur propre pays. Il y a des dirigeants qui travaillent pour leur pays et des dirigeants dirigés qui travaillent pour les dirigeants qui travaillent pour leur pays. CE QUI SE PASSE EN CE MOMENT DANS CE CONTINENT EST PLUS HYPOCRITE QUE LA COLONISATION.
LAMINE AL’AMINE JÒOB