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Emploi Et Retraite Au Sénégal: Désamorcer Le Goulot D’étranglement (abdou Ndiaye)

Monsieur le président

Au  mois de février la bombe en gestation dont je parlais avec insistance a malheureusement fait sa détonation avec des conséquences regrettables qui malheureusement vous ont permis d’écouter et de comprendre la jeunesse sénégalaise comme vous l’avez si bien dit lors de votre allocution d’apaisement en date du 8 mars 2021.
Monsieur le président l’histoire malheureuse de l’affaire Privée « sweet beauté » n’était que l’étincelle détonateur   Des malheureux événements qui se sont soldés par la mort de 12 citoyens sénégalais , de nombreux blessés et des pillages regrettables  qui ont fait perdre à d’honnêtes citoyens sénégalais le fruit de dures labeurs de toute une vie .
Ces douloureux et tristes événements regrettables méritent de profondes réflexions quand à l’avenir de notre très jeune population a qui l’avenir s’est assombri au fil du temps : 70 % d’une population qui a moins de 30 ans !!!
Monsieur le président il y a eu un réel problème d’orientation et de planification que notre système n’a pas su percevoir percé et s’adapter: notre système scolaire et les orientations professionnelles sont vétustes et le système français que nous avons continué à inculquer à cette jeunesse a abouti à une ribambelle d’enfants qui ont quitté l’école très tôt et d’autres plus chanceux qui sont passés entre les mailles du filet se sont retrouvés avec des diplômes en déphasage avec le marché de l’emploi qui évolue à la vitesse du village planétaire auquel le Sénégal n’a pas pu échappé .
Monsieur le président beaucoup de jeunes ont des diplômes mais ne réussissent pas à intégrer le monde du travail à cause de cet écart évident qui s’est creusé au fil du temps.  Ces phénomènes ajoutés a une urbanisation qui n’est pas allée à la même vitesse que notre développement économique ont abouti à une jeunesse mal formée pour son environnement et cette frange partie qui a abandonné l’école précocement pour des raisons culturelles a préféré être sous la coupole des parents qui justement sont entrain de vous demander la prolongation et l’uniformisation de l’âge de la retraite pour avoir des revenus à même d’accompagner convenablement leur progéniture le plus longtemps possible
Monsieur le président nous n’avons pas besoin d’avoir un doctorat pour comprendre que l’apprentissage doit être substitué a la formation dans les  mêmes  domaines de compétences et une valorisation de certains métiers qui jadis étaient ceux des « ratés de l’école » est d.une impérieuse nécessite. . La pratique doit être complétée par cette partie théorique qui manque à beaucoup de jeunes pour évoluer efficacement dans leur domaine. 
Monsieur le président les difficultés structurelles ont fait naître des offres de services par l’ingéniosité de certains jeunes et l’état à le devoir sacro saint de les encadrer encourager accompagner et organiser et l’exemple le plus en évidence est la prolifération des services de livraison communément appelés « Ciak Ciak » qui sont entrain de jouer un rôle très important face aux difficultés de la mobilité urbaine .
Malheureusement monsieur le président ils subissent les obstacles administratifs au quotidien  et c’est simplement triste quand je vois dans d’autres pays que c’est la police et la gendarmerie même qui organise des formations en leur faveur.
Monsieur le président quand j’ai fait un cri de cœur pour un changement de système et une politique de jeunesse adaptée à la structuration de notre pyramide des âges  c’était par intime conviction qu’une population aussi jeune , malgré les structures de financements de projets gouffres a sous et avec des financements mal ciblés et mal orientés ne pouvait continuer à prospérer dans un contexte d’une situation économique que le Covid a fini par mettre à nu.
Monsieur le président je n’ai jamais été convaincu par des financements de projets de jeunes  sans expériences et accompagnements  dans l’environnement des affaires sénégalais truffés d’obstacles difficilement surmontables pour des raisons  que vos spécialistes ne vous font pas percevoir.
Au final monsieur le président une évaluation à laquelle le contribuable n’a  jamais eu droit aurait permis  de se rendre compte que beaucoup de projets morts nés sont simplement rentrés dans un capital de mauvaise expérience de parcours.
Monsieur le président il est extrêmement difficile d’entreprendre au Sénégal pour les raisons  suivantes
– sans expériences  les structures existantes sont réfractaires à une collaboration : vous devez inciter les structures existantes à intégrer les jeunes pour cette expérience qui les empêche de rentrer dans le monde du travail: la jeunesse qui démarre doit bénéficier d’amnistie fiscale pour les premières années :La fiscalité au Sénégal ne fait pas d’exception quant aux structures qui démarrent
– Les structures d’accompagnement ne jouent pas leur vrai rôle de locomotive : les jeune se retrouvent très souvent à devoir mener des projets qu’ils n’ont même pas rédigé eux même.
– Les structures financières classique telles que les banques ( pour ceux qui n’ont pas accès aux financements étatiques ) ne prennent aucun risque avec des nouvelles structures jeunes malgré la mise en place des
– L’état n’incite pas assez les employeurs à intégrer les jeunes pour l’acquisition de l’expérience que nos structures de formation ne donnent pas : il faut une collaboration état -structures privée très forte et très efficace.
Monsieur le président du fnpj a l’anepej rares sont les projets jeunes qui ont connu un succès palpable et c’est qui vous a sûrement poussé à mettre sur pied la DER avec  32 milliards sur la table  pour promouvoir l’entreprenait  rapide qui est un concept qui jusqu’à ce jour n’existe qu’au Sénégal .
 Quand des projets financés pour le long terme n’ont pas prospéré comment espérer que des financements Fast track puissent  connaître un succès ? Vous avez été mal conseillé et pour cette même raison les financements des 450 milliards annoncés ne feront pas exception surtout dans ce contexte d’après Covid difficilement maîtrisable : il est impératif de changer de système .
A votre place monsieur le président j’aurais utilisé ces financements a relever toutes ces entreprises à l’agonie qui ont fait les frais de la pandémie et les inciter par des partenariats afin de coopter les jeunes sans et promouvoir activement le système de l’alternance scolaire qui connaît un succès fulgurant partout où elle a été instaurée et qui est un passage efficace de la formation à l’environnement du travail.
Monsieur le président essayer de trouver des solutions pour l’emploi jeune sans prendre en compte le système de retraite au Sénégal c’est mal maîtriser le concept du vase communicant
Monsieur le président quand dans un pays les plus de 65 ans ne sont que 3% de la population comment comprendre que nos valeureux parents qui ont travaillé et cotisé toute leur vie ont des pensions de retraite qui frôlent l’insoutenable pendant que les structures comme L’ipres se substituent même en promoteurs immobiliers tellement les fonds disponibles sont énormes  et peuvent être  investis même à long terme
Monsieur le président aller à la retraite après 40 ans de beaux et loyaux services et se retrouver avec une pension qui ramenée à un taux quotidien est inférieur a 3000Fpar jour  est simplement une souffrance qui influe sur l’espérance de vie et l’indicateur le plus pertinent quand on écoute les avis de décès qui commencent toujours par « madame…. femme du défunt» auquel personne ne fait attention tellement nous y sommes habitués.
Monsieur le président vous avez dit niet a l’uniformisation de l’age de la retraite à 65 ans pour laisser aux jeunes la place mais  quand nous voyons le rapport entre les cotisations et les pensions versées il reste évident  que c’est bien possible et moi je l’aurais encouragé pour deux raisons très simples
Ces valeureux parents sont ceux là même qui prennent encore en charge les enfants qui peinent à entrer dans le monde du travail à un âge de plus en plus avancé , ces mêmes enfants pour qui vous cherchez des solutions pour trouver un emploi et en attendant ils doivent être sous la coupole nourricière des valeureux parents qui les soutiennent.
Monsieur le président l’accès tardif à l’emploi est un obstacle à la réalisation de projets familiaux et pour accéder au projet des 100.000 logements une rallonge de l’âge de la retraite serait un facteur favorable à  l’éligibilité .
Monsieur le président pourquoi certaines professions et pas d’autres ? Existe t il des professions meilleurs ou plus utiles que d’autres ? Vous trouverez sûrement la réponse chez Émilie Durkheim  dans sa fameuse et pertinente théorie de la « solidarité organique ».                           
Monsieur le président le remplacement des retraités n’est pas systématique comme vous le pensez surtout en moment de crise économique où tout le monde cherche à réduire et compresser ses charges.
Monsieur le président comment comprendre ce refus de l’uniformisation de l’âge de la retraite avec le cumul de postes et des contrats spéciaux de citoyens sénégalais septuagénaires et même plus rattrapés par l’âge ? C’est un paradoxe monsieur le président.
Les vrais pensions aujourd’hui de nos jours ce sont ses enfants qui ont un revenu et ou les maisons qui ont fini par avoir un double usage d’habitation et commercial avec les nombreux magasins en location dans toutes les grandes artères en milieu urbain qui prolifèrent au rythme d’une urbanisation anarchique.
Monsieur le président le système de retraite au Sénégal doit être revu et corrigé pour que nos valeureux parents puissent vivre dignement dans leur foyer: c’est un problème de justice sociale monsieur le président président.
Monsieur le président il faut comprendre que l’emploi des jeunes et la retraite sont deux problèmes qui doivent ne doivent pas être posées séparément car ce sont les deux sorties d’un seul vase communicant dans le système et la preuve lors du sommet pour l’emploi jeune il n y avait pas que les jeunes au Centre Abdou diouf de diamniadio.: mak meut na bayi ci reew.
BON COURAGE DEVANT CE DÉFI TRIENNAL MONSIEUR LE PRÉSIDENT

A LIRE  DU DÉSÉQUILIBRE ENTRE L’HOMME ET LA FEMME DANS NOTRE SOCIÉTÉ

ABDOU NDIAYE
CITOYEN SÉNÉGALAIS
ESPRIT LIBRE.

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