« Le sport consiste à déléguer au corps quelques-unes des vertus les plus fortes de l’âme » a dit Jean Giraudoux.
L’un des socles de la vertu est la probité. Sur tous les plans.
Est-ce le cas au Sénégal, au vu de la situation catastrophique de notre football, dont la vitrine, l’Équipe nationale, n’a même pas un terrain praticable pour recevoir ses futurs adversaires pour les prochaines phases éliminatoires des compétitions internationales ?
Et que retenir de la dernière publication des comptes d’exploitation de la FSF, si ce n’est qu’une camorra s’est installée à sa tête, avec une chaîne de complicité active solidement attachée à la préservation de ses intérêts propres au détriment de ceux des pratiquants de ce sport-roi au Sénégal, des mafiosos ploutocrates dont l’étendue de la force de prévarication a été exhumée en plein jour, comme un écho au désert infrastructurel qui vient de couronner admirablement leur échec, après trois inutiles mandats.
Et pourtant, ces gens n’en tireront aucune conséquence. Nous les verrons bientôt courir comme des blattes effrayées vers les studios radio télévisés pour contester contredire susciter moult polémiques afin de réussir dans ce qu’ils font de mieux : noyer le poisson !
Ce qui m’écœure, c’est que ces énergumènes osent avoir le toupet de pousser l’infamie jusqu’à l’affront de demander un quatrième mandat !
Pauvre Sénégal. Nous sommes un pays incapable de révolte. Nous n’avons pas encore compris que « la résignation est un suicide quotidien », comme le disait si bien Honoré de Balzac.
Sous d’autres cieux, toute la chaine de responsabilité aurait déjà démissionné, et une enquête ouverte pour tirer cette affaire au clair. Quiconque s’intéresse au football et en connait les enjeux stratégiques tant au plan économique que politique n’a plus le droit de se taire. Autant ce sport nous mobilise et déclenche un élan passionné par sa capacité de mobilisation exceptionnelle, autant il est en danger au Sénégal, par le fait d’un obscur groupuscule qui prend en otage le football sénégalais, avec une chaine de complicité aux ramifications insoupçonnées, ce qui a produit ce scandale sans précédent dans notre pays, pour la fin duquel c’est un devoir pour tout citoyen de se mobiliser !
Nous avons en effet le devoir moral nous peuple sénégalais de nous mobiliser contre les velléités de cette mafia d’usurper un quatrième mandat, quoiqu’il en coute, car « même si c’est quelquefois pénible de faire son devoir, ça ne l’est jamais autant que de de ne pas l’avoir fait », au moment où l’appel de la Nation a retenti en particulier.
Le sport charrie un idéal de vie commune qui en fonde la noblesse et rassemble la nation par sa pratique. Il nous faut sauver cet idéal. En mettant fin au règne des pilleurs de la Fédération sénégalaise de football. Pour ce, il faut agir, car quoique nous puissions dire, « les mots sans actions assassinent l’idéalisme » !
Il est l’heure de sauver le football sénégalais.
Cissé Kane NDAO
Président A.DE.R