Le 1er mai 2021, une des doléances soulevée est l’allongement de l’âge de la retraite. Cette revendication traduit le désespoir des travailleurs. Constatant l’échec de Macky Sall face au chômage massif des jeunes, les travailleurs, pères de famille, ne trouvent d’autres choix que de prolonger l’âge de la retraite pour disposer de revenus et s’occuper de leurs enfants. C’est pathétique.
Le chômage massif des jeunes n’est pas une fatalité. Il est le résultat de politique économique inappropriée menée par le régime de Macky Sall. Les élites politiques prédatrices de BBY ont rejeté systématiquement toute politique visant à ‘industrialisation du pays. Elles prétendent lutter contre la pauvreté et la fracture territoriale en multipliant les trappes de pauvreté. La classe moyenne au Sénégal ne dépasse pas deux cent mille familles, tout le reste, 1 450 000 familles, vit dans la précarité. Les salariés des secteurs modernes et informels ne dépassent pas cinq cent mille personnes sur sept à huit millions de sénégalais en âge de travailler.
Les centrales syndicales ont leur part de responsabilité. Leur politique de participation responsable a encouragé les élites de l’APR à poursuivre leur politique anti-industrialisation du Sénégal.
Or, les syndicats doivent être à l’avant-garde de la lutte pour l’industrialisation. Tekki leur tend la main pour renforcer le camp des forces sociales favorables à l’industrialisation, à l’emploi décent des jeunes et à la gouvernance démocratique des ressources minérales du pays.
Mamadou Lamine Diallo, Président du mouvement Tekki.