Aamiiin et Amen way avec les pluies de milliards annoncés par ci et par là ! Pour un oui ou pour un non le milliard est « offert » gracieusement dans ce pays. Et pour rappel un milliard, cette unité de compte des grands nombres (1000 millions) devenue de nos jours un étalon générique de 1er échelon pour élèves au CI tant sa présence est visible dans le champ lexical des relations tend à être banalisée avec cette surutilisation artificielle et factice dans les transactions plutôt verbales et verbeuses.
C’est vrai que pour un non initié, cela peut être un indicateur de performance et de santé économique dans le subconscient de l’innocence pure et de bonne foi de la plupart des concitoyens. Et à ce rythme, lui donner un contenu (lui le milliard) s’avère impératif surtout pour nos jeunes potaches de l’élémentaire qui abordent cette unité dans leur cursus un peu plus tard et qui sait la numération est à visiter, refonder avec tout son corollaire sur le tableau et la bande numérique !
C’est vrai que son irruption (lui toujours le milliard) sur la scène politico-affaireuse du pays ne date pas d’hier mais le rythme de fréquence et de manipulation est sans commune mesure et les derniers conseils des ministres…délocalisé ou décentralisé…dédié ou ajusté ont fini de l’illustrer aisément.(Cf.aux montants… je vous laisse l’adjectif !).
C’est peut-être l’expression d’une volonté, de vœux… des princes de générosité sans faille pour reprendre le langage des politiques/politiciens mais tout de même à cette cadence effrénée, le lambda y verra une combine, une arnaque, sorte d’opium pour endormir. Et même si l’effet présent est réussi, le milliard brandi n’agit que sur la douleur et donc diffère les réactions car le mal est plus profond. Veillons et d’abord vous les politiques…à ne pas galvauder cet étalon majeur, à en rajouter et qu’au finish qu’on ait l’effet boomerang avec un retour enflammé.
Et pour l’éviter… et maintenir l’espoir, l’espérance (sied mieux), mettons du concret au milliard et mangeons-le pour paraphraser a contrario cette fameuse boutade très répandue : « la croissance ne se mange pas » : « Gouvernants à vos bleus de chauffe !»
A bon entendeur, salut !
IBOU SENE KAOLACK