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La Nouvelle Sortie Afrophobe D’Éric Zemmour

La Nouvelle Sortie Afrophobe D’Éric Zemmour

Jeudi dernier, l’émission « Face à l’info » de la chaîne CNews établissait un record d’audience avec un pic à 1,01 million de téléspectateurs. Pas de jour férié pour le chroniqueur vedette du talk, la machine à buzz d’une mouvance réactionnaire décomplexée : Éric Zemmour, qui creuse le sillon nostalgique et quelque peu moisi de « sa » France révolue. « Les trafiquants sont issus de l’immigration. En l’occurrence, ce sont des Sénégalais », lançait-il, au milieu d’un débat sur le crack, ce dérivé de la cocaïne.

« Attaque frontale »

Rapidement, les effluves afrophobes du propos ne manque pas de susciter l’émoi au pays de la Teranga. Le site d’information senenews.com dénonce une « attaque frontale d’Éric Zemmour », qui « pointe du doigt la communauté sénégalaise de France ».

Manifestement immunisée ou blasée, la presse française relaie moins la déclaration que les internautes qui applaudissent ou décrient. Certains, qui n’ont pas suivi l’émission, découvriront, abasourdis, la précision qu’apporte Zemmour sur son compte Twitter : « Je n’ai pas dit “tous les Sénégalais sont trafiquants de crack”, j’ai dit “tous les trafiquants de crack sont Sénégalais”, c’est pas la même chose ! » Rhétorique classique des architectes de clichés…

Alors que des quartiers de Paris comme La porte de la Chapelle voient poindre une tension chez des riverains inquiets du commerce du crack, Éric Zemmour établit, depuis des années, un lien entre immigration et trafic de drogue, oubliant souvent qu’il n’y a pas de rapport intrinsèque entre une couleur de peau et la nationalité française et que les statistiques ethniques sont interdites en France. Quelle source alors, pour ce journaliste en vue de la presse parisienne ?

Polémique

En ce qui concerne le crack, le polémiste évoque des journaux français qui établiraient la « sénégalitude » de trafiquants qu’il faudrait, selon lui, « renvoyer » en Afrique, non sans faire pression « sur le gouvernement sénégalais pour qu’il les reprennent ».

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