La date des élections locales que l’Opposition voulait en décembre de cette année a été fixée au mois suivant de l’année nouvelle. Au lieu d’un consensus, le président a choisi une date autre.
Pour irriter ses contempteurs plus que pour affirmer son autorité, jureraient probablement les mauvaises langues. Ces locales, très importantes aux yeux de plusieurs candidats qui ont investi forces et fortune depuis belle lurette pour s’imposer dans leurs fiefs d’origine ou d’adoption. Et pas seulement qu’eux.
Tous les candidats à la présidence de la République suivront avec attention ces joutes où seront choisis les futurs maires de nos agglomérations. Puisqu’il n’y aura qu’un seul président de la République, aussi glouton qu’un politicien puisse l’être, aucun d’entre eux ne crachera sur le fauteuil de maire ! Est-il prématuré de parler d’élection présidentielle ? L’actuel président briguera-t-il un troisième mandat ? Aucune réponse ferme et définitive n’est servie pour le moment. Quand ses principaux adversaires sont convaincus qu’il franchira le Rubicon, les autres sont encore assez dubitatifs.
Les observateurs et les analystes qui vérifient et dissèquent les faits ne se prononceront que rarement de peur d’être démentis par des faits et peut-être des reniements. Parce que tous sont conscients que les vérités d’aujourd’hui cesseront de l’être dès le coucher du soleil.
Dans le monde politique bien évidemment ! Et certains faits nous poussent à croire que le mari de Marième ne dirait pas non si ses partisans et ses soutiens l’y inviteraient. Parce que ses tailleurs constitutionnels avaient prévu ces circonstances que le Président analysera comme propices ou défavorables. Pour décider. Wade avait forcé pour un troisième mandat que le peuple lui avait démocratiquement refusé.
Le dessein de Wade était de laisser le pouvoir à son fils par des artifices saugrenus et le niet du peuple a été retentissant. Le même personnel politique est toujours là. Au cœur du pouvoir et dans ses allées. Les Libéraux montrent la voie qu’il faut suivre même aux Socialistes et à la Gauche embarqués dans une coalition très hétéroclite plus somptuaire que téméraire.
L’Opposition, malgré sa détermination, sa fureur et sa virulence, n’ira nulle part sans budget balèze pour tenir tête à la toute-puissance de l’Etat. Alors la transhumance aura de beaux jours devant elle tant que cette question n’est pas réglée. Cela aide à comprendre pourquoi des quatre candidats à la dernière présidentielle, le deuxième et le quatrième ont rejoint la majorité !
Sonko qui fait rêver beaucoup de jeunes tiendra-t-il la route malgré toutes les vicissitudes de la vie ? Ou encore une dame, une de vraie, pour briguer le fauteuil présidentiel qui n’est point l’apanage des hommes.
Après soixante années de régression il est réellement temps de confier ce pays à une Dame !