Kaffrine et Kédougou, ensuite Touba et Fatick : des hôpitaux flambant neufs dans ces quatre localités que le Chef de l’Etat va inaugurer à partir d’aujourd’hui ! Un jeune twittos, lorsque j’ai fait état de cette bonne nouvelle, a commenté en dessous de mon post : « C’est bien. Mais il était temps après près de dix ans de gouvernance ». Mon commentaire de ce commentaire : « Il faut dire après 61 ans d’indépendance… », le régime actuel n’en totalisant que neuf an ponctués par beaucoup d’autres fiertés dans notre longue marche pour la prospérité, l’équité, la justice et le bien-être.
La fierté de l’électricité. Il est superflu de convoquer des chiffres. Notre propre vécu est la preuve la plus tangible. Les émeutes de l’électricité de juillet 2011 ne sont plus qu’un mauvais souvenir. En cinq ans, à partir de 2012, donc plus de 52 ans après l’indépendance, le Sénégal ne connaît plus de délestage. Un professeur d’université, en dehors de toute chapelle politique, me faisait récemment part de sa fierté de voir le long du chemin, de Dakar à ses pénates du Saloum, les villages illuminés de mille clartés. C’est le cas partout dans les régions au point que le Sénégal verra bientôt l’électrification totale de tous ses terroirs.
La fierté du liquide précieux. Le monde rural a été laissé pendant longtemps en rade. Ou c’était le déficit chronique de l’eau potable. Ou c’était la disponibilité d’une eau impropre à la consommation. Pour qui n’est pas dans le nihilisme systématique, un tour dans des milliers de villages jadis assoiffés aiderait bien à comprendre que des centaines de forages sont en train de changer le monde rural.
La santé, l’électricité et l’eau : trois fondamentaux sans lesquels l’espoir d’un développement pour tous est vain. Mais surtout, nous avons là les piliers de toute vie digne car ce sont les trois facteurs qui nous permettent de produire.
Je pouvais faire état d’autres « fiertés » des neuf dernières années : la révolution des transports en cours, la maîtrise progressive des paramètres et variables d’une agriculture productive, le désenclavement de plusieurs zones du pays, la réalisation de centaines de kilomètres d’autoroute et de milliers de kilomètres de routes intérieures, etc. En moins de dix ans !
Je pouvais parler du paquet social de la CMU et des Bourses de sécurité familiale. Ou encore de la politique volontariste et suivie de création d’emplois et de stimulation de l’entreprenariat jeune et féminin. Le recrutement de 65 000 jeunes et le renforcement des instruments de financement de projets est le dernier signe d’une volonté politique affirmée.
Je pouvais parler de notre détermination à rester fidèle à nos amitiés traditionnelles tout en nous ouvrant à de nouveaux partenaires dans le cadre d’une diplomatie de la souveraineté lucide et intelligente : le Sénégal n’a pas d’ennemis, il n’a que des amis. Nous construisons, en effet, les lignes forces de l’intérêt national loin de la facilité du slogan.
Mais mon jeune ami du réseau social twitter parlait juste de la santé et voici ce avec quoi j’ai conclu (provisoirement) notre échange : « Chaque génération, chaque régime agit dans la limite de ses moyens, le cadre de ses contraintes et la force de ses ambitions. C’est ainsi que se construisent les nations ».
Eh oui, on peut dire, faits à l’appui, qu’en moins de dix ans, de nombreux déficits depuis l’indépendance ont été comblés. Mais les défis sont encore là, nombreux. Et si le Président Macky Sall sillonne le pays, c’est bien pour mesurer le chemin parcouru, éprouver les défis et donner un nouveau souffle à l’action de transformation de notre pays.
El Hadj Hamidou KASSÉ