« Opération coup de poing à l’ancienne piste : 873 personnes interpellées, tout un arsenal découvert »
Voici véritablement, un type d’opération qu’il faut vivement saluer, encourager et que les forces de sécurité et de défense doivent pérenniser non seulement à Dakar, mais dans tout le pays. Car ces nids ou plutôt refuges de malfrats pullulent dans plusieurs quartiers de Dakar, même dans tout le pays et particulièrement dans les villes. De telles opérations devraient être initiées et systématisées depuis fort longtemps pour ne pas laisser à ces bandes de malfaiteurs le temps de s’organiser. Comme l’on dit, pour éradiquer un mal, il faut le tuer à la racine ou source.
Les images que nous avons vues avec le nombre de personnes recensées, au total 873 dans ce quartier dit ancienne piste et enfoui dans les garages de mécaniciens montre suffisamment la gravité de l’insécurité publique qui appelle une solution radicale urgente et permanente à Dakar et dans tout le pays. Cela dit, le déploiement des forces de sécurité et de défense doit être revu et mis effectivement au service et pour la protection des populations et leurs biens jour et nuit, parce que ceci fait partie de leur mission fondamentale. Pour arriver à remplir cette mission primordiale, il faut faire la conjonction des forces de police et de gendarmerie
Mais l’État doit aussi chercher les causes de la naissance de ce phénomène grave et comportement antisocial de ce genre d’individu. En tout cas l’une, des principales causes parmi toutes, est le désœuvrement ou chômage qui pousse ces individus vers l’armée du lumpenprolétariat prête à tous les sales besognes ou se mettre au service de certains possédants ou gens influents dans la société contre une poignée de sous.
Cette opération révèle et confirme combien la sécurité des personnes et des biens est gravement menacée à cause de la présence, des bandes de malfaiteurs qui sont planquées un peu partout à Dakar. Et en général, dans tout le pays à cause de l’absence notoire de suffisamment de forces de sécurité pour surveiller en permanence les bandes de malfrats, détecter leur refuge et les supprimer. En fait, ces malfaiteurs se constituent en bandes armées avec des moyens pour attaquer les populations aux mains nues, troubler leur quiétude et les dépouiller de leurs biens.
Oui, l’aggravation de l’insécurité au Sénégal a commencé précisément, depuis l’époque de Diouf et empirait chaque jour plus avec la réduction des effectifs et moyens, cela inversement proportionnel à l’augmentation de la population du Sénégal. N’est-ce pas une aberration et un non-sens ! Et en plus la traque des malfrats et les opérations coup de poing contre eux n’étaient pas systématiques et permanentes pour la sécurisation publique adéquate. Il est évident qu’une telle insécurité aussi grave et vaste ne peut se résoudre uniquement par des opérations coup de poing exceptionnel.
Par conséquent, les opérations de traque des bandes de malfaiteurs doivent être permanentes avec des moyens matériels et humains suffisantes pour ne pas leur laisser de répit. Autrement dit, les forces de sécurité doivent alors mener des rondes nocturnes permanentes pour ne pas laisser aux malfaiteurs le temps de s’organiser pour troubler la tranquillité des populations. C’est cela en vérité le véritable rôle primordial des forces de sécurité pour assurer et garantir aux populations leur sécurité mais aussi la sécurité publique globalement. Cela dit, l’État doit revoir et réviser son système de sécurisation publique de façon plus globale en tenant compte de tous les paramètres de la société, notamment la protection des populations et leurs biens qui relève de sa responsabilité régalienne.Il faut nécessairement donc, au-delà de l’augmentation générale de tous les moyens, élargir et rationaliser l’utilisation des forces de sécurité qui ne se cantonnent actuellement qu’à veiller à la sécurité des autorités étatiques et leur concentration au centre-ville de Dakar en abandonnant les populations de la périphérie et des banlieues à la merci des bandes de malfaiteurs. C’est un crime ou en tout cas de la non-assistance à des populations en danger.
Par ailleurs, l’État doit interdire systématiquement de façon absolument le port de tenues militaires, gendarmes, police, etc. qui une usurpation de fonction et sème la confusion au sein des populations. L’interdiction concerne surtout ces agences de sécurité et autres vigiles qui se permettent d’avoir des galons. Tout fait partie des mesures de sécurité que l’État doit absolument prendre rapidement sans tarder. Un État est un veilleur qui doit agir en amont et prévenir et d’être un médecin après la mort. Le résultat alarmant de l’opération coup de poing ainsi que le rapport détaillé de la gendarmerie constituent des données suffisantes d’alerte qui interpellent le président de la République, la hiérarchie militaire et l’ensemble des forces nationales de sécurité. L’épineux problème de sécurité du peuple sénégalais vaut parfaitement la peine afin que l’ensemble de toutes ces entités citées se penche sérieusement sur le problème de la sécurité des populations sénégalaises, puisque sans elles, il n’y a pas véritablement de Sénégal. Au demeurant, rien n’est plus important, plus urgent et utile que d’assurer et de garantir la paix et la sécurité de son peuple.
Et l’exemple de ce qui se passe actuellement au Burkina Fao, au Mali, au Niger et Nigeria est très édifiant pour montrer l’importance et la place de la sécurité au sein de la nation. Et voici que, dans les pays nommes, des bandes armées tuent des centaines de populations innocentes devant l’impuissance de leurs forces nationales de sécurité, cela devrait bien attirer notre attention et nous suffire comme alerte aussi pour prendre les devants avant qu’il ne soit tard. Hé oui, un feu de brousse dévastateur n’est pourtant allumé que par une simple étincelle. « Xeeb nga xaal ci ndaga té moonte moy tal day » A bon entendeur salut !
Mandiaye Gaye