Depuis plusieurs années, une vague de haine à l’égard des minorités culturelles se propage en France. Plusieurs organes de presse dont le journal, Valeurs Actuelles, Radio Sud, la chaîne d’info CNEWS, sont devenus le lieu de défoulement des propagandistes d’extrême droite dont Eric Zemmour est devenu un des leaders.
Cet homme paranoïaque, devenu riche en millions d’euros (milliards de francs CFA), a choisi de s’attaquer violemment aux minorités visibles notamment les noirs, les arabes et dans une moindre mesure, les juifs. Il n’est ni journaliste ni politique mais porte-drapeau de la droite dure et intolérante. Il a affirmé sans être historien que le Maréchal Pétain, grand collaborateur du régime nazi, a sauvé beaucoup de juifs français de la mort. Son violent discours lors de la convention des droites à l’encontre de l’islam et de l’immigration a été largement dénoncé par le CSA (conseil supérieur de l’audiovisuel).
Le tribunal a considéré qu’il a outrepassé les limites de la liberté d’expression puisqu’il s’agit de propos injurieux envers une communauté et sa religion » et l’a condamné. ZEMMOUR est coutumier des faits : il a dit à Hapsatou Sy, chroniqueuse, de télévision d’origine sénégalaise que sa mère s’était trompée en lui donnant ce prénom et à Rachida Dati, ancienne ministre de la justice, que sa fille ne doit pas porter un prénom à consonance arabe et que tous les jeunes issus de l’émigration n’avaient rien à faire en France car ils sont tous « voleurs, assassins, c’est tout ce qu’ils sont » ; «Il faut les renvoyer». Il attaque constamment la religion musulmane qu’il considère comme totalitaire et néfaste. Ses propos sur les migrants ont conduit le CSA a estimé que la chaîne d’info (CNEWS) a manqué à ses obligations en diffusion les paroles du polémiste sur son antenne et l’a condamné à 200 000€ (130 000 000 f CFA).
Eric Zemmour est renvoyé en « correctionnelle » pour injures racistes. Malgré cette amende, la chaine de Vincent BOLLORE, patron de Canal+, ne l’a pas sanctionné. Pis, il continue de cracher ses insanités journalières aux heures de grande écoute. Cet énergumène bénéficie toujours d’une protection policière payée par les contribuables français, alors qu’il justifie la gifle qu’Emmanuel Macron a reçue par ces mots : « Il n’a que ce qu’il mérite ».
Plusieurs partis de gauche et d’associations ont condamné vivement ces propos nauséabonds. La ligue des droits de l’homme et les mouvements de défense des immigrés se sont parfois portés partie civile. J’ai lu dans Sud quotidien que le ministre de la culture sénégalais a saisi Diagna NDIAYE administrateur de Canal+ pour lui faire part de l’émotion du gouvernement concernant des propos d’Eric Zemmour. Ce dernier avait déclaré que les sénégalais sont des vendeurs de drogue. « Le Sénégal se réserve d’entreprendre toute action que requiert la situation si Éric Zemmour persiste dans son attitude ignominieuse » indique-t-il dans son communiqué très diplomatique.
Cette timide menace ne doit pas empêcher Vincent Bolloré, le patron de Canal plus, (qui a beaucoup d’intérêt en Afrique, notamment au Sénégal), de dormir. « Même pas peur ». pourrait-il dire. Il est permis de se poser plusieurs questions : Pourquoi les institutions sénégalaises en France ne se sont pas constitué partie civile aux différents procès de ce trublion dangereux ? Pourquoi l’État sénégalais n’a pas apporté son appui aux associations sénégalaises légitimes à se porter partie civile en France ? Pourquoi c’est le ministre de la culture qui est désigné pour faire un service minimum ? Le Sénégal va-t-il empêcher Canal+ d’émettre au Sénégal ? Ce qui semble peu probable au vu des rapports de force toujours en défaveur de notre pays.
Le silence assourdissant de nos autorités nous inquiète et donne l’impression que c’est un problème franco français. Or, l’attaque permanente des immigrés, les insultes récurrentes à l’égard des minorités ethniques et de la diaspora sénégalaise nécessitent une réaction forte et rassurante qui nous permet de nous sentir soutenus. Il est temps de dire à Zemmour, « Fermez-la » !