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Corruption Au SÉnÉgal, TolÉrance ZÉro

Corruption Au SÉnÉgal, TolÉrance ZÉro

Ainsi donc, deux membres fondateurs du mouvement citoyen « Y’en a marre » sont en détention, l’un pour trafic de passeports, l’autre pour escroquerie sur visas. Selon Libération, il s’agit même de 10 infractions visées, qui vont de l’association de malfaiteurs à la corruption en passant par la tentative de trafic de migrants, le faux dans un document administratif, et autres rackets…

Tristes activistes que ces deux figures du mouvement de la société civile, égarés présumés dans les affres de la corruption. Du cynisme à l’aveuglement. Rendez-vous compte pour des députés, se faire payer pour épouser des femmes et leur faire obtenir des passeports diplomatiques. Ces gens ont perdu tout sens commun, trop habités qu’ils sont par le goût du pouvoir et l’appât du gain.

Mais est-ce pour autant que tous les propagandistes antisystèmes sont corrompus ? Est-ce d’ailleurs parce qu’il y a des militants anti-corruption corrompus, qu’il n’y a pas de corruption dans le système ?

Macky Sall ne peut pas tout voir n’y être partout car il lui faut avant tout gérer les affaires d’État.

Ce n’est un secret pour personne, d’ailleurs 93% des Sénégalais disent connaitre des pratiques de corruption. Un phénomène à la hausse. Au nombre des catégories socio-professionnelles les plus touchées par la corruption, selon les Sénégalais, il y a la justice et la police, mais aussi l’éducation, la santé, la construction, les transports, enfin tout… À commencer par les fonctionnaires, talonnés par les députés à l’Assemblée nationale. Les membres du gouvernement seraient-ils épargnés par le phénomène ?

Ne nous cachons pas derrière notre petit doigt et acceptons enfin de prendre ce problème à bras le corps, car les effets de la corruption agissent sur la croissance, le bien-être et la pauvreté au Sénégal.

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Il me semble pourtant que la corruption ou le clientélisme ne sont pas le fait de notre système tout entier, mais de certains maillons de ce système, qui suffisent à eux seuls à gangréner notre société et sabrer notre moral. Oui, notre moral.

La corruption fait du mal à tout le monde. La lutte contre ce phénomène est un combat indispensable pour renforcer la relation de confiance entre l’État et les citoyens. 

Pour avancer dans cette lutte et afin de promouvoir la probité dans la gestion des affaires publiques et privées, notre président Macky Sall a déjà mis en place l’Office National de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC), qui dispose de ressources dans la prise en charge du fléau.

Est-ce suffisant ? Afin de détecter dans la vie de tous les jours les actes flagrants de corruption, notre État devrait montrer ses muscles et mener des opérations tous azimuts, y compris en son propre sein et parmi nos administrations.

Il nous faut laisser aucune place ni aucune chance à ce fléau. L’affaire de trafic de visas et de passeports fait du bruit au Sénégal, mais elle n’est que l’arbre qui cache la forêt.

Le problème supplémentaire aujourd’hui est que s’ajoute à la corruption, au racket et au clientélisme, le banditisme. Il se développe au sein de la population une peur de dénoncer les actes de corruption par crainte des représailles.

Il revient aux autorités sénégalaises de garantir l’anonymat et la sécurité des dénonciateurs ou des lanceurs d’alerte.

La lutte contre la corruption constitue un défi important pour la bonne gouvernance et la croissance économique durable des pays africains. La Banque Africaine de Développement estime que chaque année, 148 milliards de dollars sont perdus en Afrique du fait de la corruption.

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La politique doit servir à améliorer le quotidien des gens. Sa finalité est l’intérêt général et non l’attrait de l’argent. Quand on choisit le service public, on ne doit pas s’affranchir du bien commun pour conforter son intérêt personnel.

Ce combat doit engager toutes les forces vives de la Nation et chaque citoyen devrait être désormais encouragé à dénoncer tous les cas de corruption et de racket avérés pour que leurs auteurs répondent de leurs actes devant les tribunaux. Y compris s’ils sont députés ou même ministres de la République.







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