Le manque d’eau potable est difficile pour les urbains et ceux de Dakar notamment. La situation s’est améliorée avec l’entrée en production de KMS3. A quel coût ? De KMS1 à KMS3, quel est le transfert technologique obtenu par notre pays et dans quel segment? Cette question n’intéresse pas la dynastie FayeSall.
À Touba, le problème est toujours là. J’ai proposé un canal à partir du Lac de Guiers et un mode de financement participatif. Le moment venu, Tekki présentera la proposition au Khalife Général.
Pour les ruraux, c’est la catastrophe. L’eau potable est rare et plus chère qu’à Dakar. La première cause est le dispositif de financement et le schéma institutionnel.
Après les Associations (AZEFOR) expérimentées depuis des dizaines d’années, Macky Sall est passé à l’office Ofor et aux concessions privées étrangères. Les coûts de cette gestion rendent l’eau plus chère et des sociétés, comme Aquatech, ne s’en sortent pas.
En effet, compte tenu de la dispersion de l’habitat et la faiblesse de la densité démographique, les coûts par m3 de production et de transport de l’eau potable seront plus élevés qu’en milieu urbain ou semi urbain, objet de la concession de Sen eau.
Le système Macky Sall a échoué et la précipitation politicienne du PUDC ne résout pas le problème. Le schéma institutionnel imposé à nous par la Banque mondiale après la dévaluation du franc CFA et la crise de l’eau à Dakar a atteint ses limites. La rente gazière à venir devrait permettre de nous émanciper de la Banque Mondiale et résoudre définitivement le problème de l’eau potable partout au Sénégal. Mais elle est hypothéquée pour beaucoup par le deal Sall/Timis, nos 400 000, et l’endettement inutile de Macky Sall.