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L’éducation Et La Formation Au Cœur De L’iniquité, Le Calvaire Et Le Désarroi (felix Mboup)

L’éducation Et La Formation Au Cœur De L’iniquité, Le Calvaire Et Le Désarroi (felix Mboup)

La grève de la faim déclenchée par ces volontaires de l’éducation vient encore révéler le manque de considération dont le monde des enseignants est l’objet .La situation avilissante dans laquelle on laisse croupir l’enseignant remonte au loin .Il suffit de jeter un coup d’oeil sur le passé pour s’en rendre compte .A l’école normale supérieure , des professeurs déjà bien formés, étaient laissés en rade , alors que des écoles manquaient d’enseignants .Une grève de la faim a été organisée pour revendiquer le droit à l’emploi, mais aussi pour refuser la clochardisation qu’on voulait imposer à ces brillants étudiants qui ont réussi à un concours sérieux et sélectif .Le combat fut âpre .Mais le pouvoir de Diouf réfractaire au progrès persistait dans son option de faire couler le navire dans lequel étaient embarqués les Normaliens.Conscients de la sacralité de nos droits , nous avons mené le combat avec des figures de proue comme Elimane Mbengue , Massene Mboup,feu Mady Coly, Abdoulaye Ndoye, actuel SG du cusems , Mbaye Fall leye, Abou Ba, feu Thierno Kane , Dame Mbodj , actuel SG du Cusems Authentique.La lutte fut tellement âpre que les autorités d’alors nous prenaient pour des détracteurs à surveiller de près .Il serait intéressant qu’un des acteurs de cette lutte, qui a court-circuiter la volonté de l’Etat de faire, dans l’enseignement, de la contractualisation la règle et de la titularisation l’exception, écrive sur ce pan important de l’histoire syndicale enseignante.Je voulais revenir sur cette lutte , mais de façon romancée , pour donner raison à Claude Roy pour qui  » les romanciers nous donnent la vraie histoire,celle que n’ont pas encore écrite les historiens. »

Un autre fait qui dénote le manque de considération des autorités pour les enseignants , c’est bel et bien le gel du prêt DMC, sur lequel beaucoup d’entre eux comptaient pour disposer d’un toit avant la retraite .Malgré la demande insistante des enseignants , leurs syndicats censés les défendre ne semblent pas préoccupés par l’épineuse question .En lieu et place d’une fermeté et d’une rigueur , ces syndicats se contentent de pérorer autour de sujets ne relevant pas de leur compétence ni de leur mission .Des enseignants servant avec professionalisme dans des zones reculées du pays et ayant la déontologie en bandoulière, m’ont interpellé pour que je me prononce sur le gel du DMC.Aussi , me trouvé-je dans l’obligation morale de porter leur doléance à la connaissance du public.D’autres questions restent entières , en cette veille d’ouverture des classes; les promesses mirobolantes faites autour du paiement à temps des indemnités du bac et du Bfem restent non tenues .Les lenteurs administratives ainsi que les surimpositions sauvages des rappels dûs aux enseignants continuent de maintenir ceux-ci dans le désarroi .La dynamique de rupture à laquelle j’avais contribué à savoir la mise sur pied de l’Unpes(Union nationale patriotique des enseignants du Sénégal) a été dénaturée, piégée et prostituée .Mais , ce ne fut qu’une goutte d’eau dans cette mer d’initiatives où patauge mon esprit . Le moment est venu de restituer au mouvement syndical enseignant son orientation originelle adossée aux principes intangibles de dignité , de fermeté, d’altruisme et de générosité.

 

Félix Mboup

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