Deux étapes peuvent être retenues de la célèbre date du 18 safar, qui équivaut à l’Exil du Cheikh du Sénégal vers le Gabon en 1895. L’objectif d’alors du Cheikh, qui se perpétue d’ailleurs, fut de servir et d’être le compagnon du Prophète Mouhammad dont la sauvegarde de l’Islam qu’il a porté était en grande commotion sous la domination coloniale. Serigne Touba s’est entièrement consacrée à toutes les charges corrolaires, vagues de peines et de souffrances pour atteindre ses objectifs, crapahuter et contribuer à la libération de sa communauté: » l’objet de mon départ de Ndar à Gabon fut de devenir le Serviteur Eternel du Prophète (psl) et d’être une Grâce et une Miséricorde pour ma communauté entière ». Le Cheikh entama son qasida ASSIIRU dans lequel il dit lui-même :
1- Je cheminais en vérité, lors de ma marche vers l’Exil, en compagnie des Vertueux Gens de Badr alors que mes persécuteurs étaient persuadés que j’étais leur prisonnier…
2- Je marchais en fait vers DIEU en compagnie du Prophète et de ses Excellents Compagnons car ma marche ne saurait point avoir d’autre objet que DIEU LUI- MEME…
3- Mon périple vers DIEU a été facilité par le Prophète qui m’a guidé vers le GENEREUX SEIGNEUR, CELUI pour Qui la réalisation de mes ambitions demeure infiniment aisée des moments
La réalisation parfaite de ses ambitions « s’amorça » en 1921 (date retenue) où il avait l’habitude d’attendre de Son Seigneur les peines et souffrances (nàttu) en langue wolof) qui le lient à ses objectifs. Notre Seigneur les Abrogea en les substituant de Grâces et de Saluts. Pour cette phase-ci, il déclara : » Quant au bienfait que DIEU m’a accordé ma seule et souveraine gratitude ne le couvre plus ; par conséquent , j’invite toute personne que mon bonheur personnel réjouirait de s’unir à moi dans la reconnaissance à DIEU, chaque fois que l’anniversaire de mon départ en Exil le trouve sur terre . «
Deux étapes cruciales qui sous-entendent deux profondes vertus : Serigne Touba est un Eternel Serviteur, un excellent leader; il est un projet universel qui mérite d’être scruté que ses écrits constituent une meilleure investigation : « mes écrits sont mes miracles » dit-il.
Jërëjëf Sëriñ Tuuba. Bon magal à tous !
Fallou Gning
