N’en déplaise aux contestataires de tout poil aux idées courtes, la prise de parole de notre président Macky Sall à la 76e Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU), en dit long sur ses combats politiques et ses ambitions pour nous et pour toute l’Afrique.
Si quelques-uns n’ont retenu de ce séjour à New York que le marché aux fruits de Macky dans « Big Apple », (quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt), la plupart d’entre nous a bien perçu la dimension historique de son discours.
Ce qui m’étonne toujours chez le président, après 10 ans de gouvernance tracassée à chaque instant par les trouble-fête professionnels, c’est une passion intacte de la politique, un goût prononcé du défi, c’est la modernité de sa pensée et la grandeur d’âme de sa vision panafricaine.
Oui le terrorisme est un fléau chez nous en Afrique et l’urgence est bien au Sahel, où des groupes terroristes, comme le rappelle Macky Sall, « continuent leurs attaques et pillages meurtriers contre des populations innocentes. « Nous ne devons pas accepter que l’Afrique devienne le sanctuaire du terrorisme international », ajoute-t-il. Il fait bien ainsi de rappeler que « les Nations Unies ont été bâties sur la promesse d’un monde meilleur, régi par le respect des principes de souveraineté, de coopération et de diversité des peuples ».
Pour l’avènement d’un monde meilleur et plus sûr, Macky Sall, au nom du Sénégal, réitère aussi son appel à la réalisation du droit du peuple palestinien à un État viable, coexistant pacifiquement avec l’Etat d’Israël, chacun à l’intérieur de frontières sûres et internationalement reconnues.
Mais ici, chez nous, pour notre président, l’urgence est dans la relance économique contre les effets sanitaires et sociaux dévastateurs de la pandémie de Covid-19.
En dénonçant avec force « la fracture entre pays vaccinés au Nord, et non vaccinés au Sud, qui ne cesse de s’élargir… », il rappelle justement que « seule une réponse planétaire, facilitant l’accès de tous aux vaccins, viendra à bout de cette maladie planétaire ».
Mais le grand combat à l’international de Macky Sall, nous le savons, c’est la dette et le « New Deal » qu’il suggère au monde avec l’Afrique, par une gouvernance économique et financière mondiale réformée, plus juste et plus inclusive. De toute évidence, plaide-t-il « l’aide ne peut satisfaire les besoins d’un continent de plus d’un milliard d’habitants où beaucoup reste encore à construire ».
« J’appelle les pays et institutions partenaires », dit-il « à travailler avec nous à l’assouplissement des règles de l’OCDE pour libérer le potentiel de l’investissement en Afrique. Chacun y trouvera son compte ; car les besoins en investissements d’une Afrique en construction constituent autant d’opportunités de croissance et de prospérité partagées ».
On sait aussi l’attachement de notre président à une représentation permanente de l’Afrique à l’ONU, et en cela, il prône « une composition du Conseil de Sécurité qui reflète les réalités des Nations Unies du 21e siècle, dans toutes leurs diversités, et non celles, révolues, du monde de l’après-guerre ».
Il fut largement question également dans son discours de la planète face aux ravages du réchauffement climatique. À terme, s’est-il engagé, « grâce à la stratégie gas-to-power, nous visons un objectif de 100% d’énergies propres avec l’exploitation prochaine de nos ressources gazières ».
Un autre défi majeur qui interpelle fortement notre président est celui de la condition féminine dans le monde. « Il n’est pas acceptable », pense-t-il « que les femmes et les filles, qui constituent la moitié de l’humanité, continuent de subir de tels traitements au 21e siècle. Ainsi, le Sénégal a criminalisé depuis janvier 2020 les actes de viol et de pédophilie ».
De bien nobles idées que celles que notre président Macky Sall a développées à la 76e assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) à New York. Dans ces grandes réunions de l’ONU, si les profils des porteurs d’idées sont très différents, chacun croit dans les siennes et les porte à bout de bras. Il faut un minimum de crédibilité et beaucoup de conviction pour faire avancer les choses, et on sait qu’à l’ONU, derrière les idées que Macky Sall énonce pour l’Afrique, les autres membres vont suivre… C’est peut-être une question de caractère.