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Nos Honorables Dealers !

Nos Honorables Dealers !

«Ak sama bàkkanu doom» (sur la tête de mes gosses) ! Bon d’accord j’arrête, ça ne me ressemble même pas d’ailleurs, mais avouez tout de même qu’ils prêtent le flanc, nos «honorables». Euh…Rassurez-moi, c’est bien de l’ironie n’est-ce pas ? Ce serait incompréhensible autrement : parce que franchement, au rythme où ils enchaînent les casseroles, ceux-là…

Ah, je ne vous ai pas dit (c’est mon côté vieille fouineuse quartier, on ne se refait pas) ? Il paraît qu’il y a des députés qui se tournent tellement les pouces (pour ne pas dire autre chose), qui sont si fatigués de bâiller sur les bancs de l’Assemblée nationale, à force d’utiliser le Peuple comme caution morale (députés du Peuple ah weuye  !), qu’ils ont comme qui dirait, trouvé une activité parallèle : trafiquer des passeports diplomatiques. Quand on entend parler leur (présumé) complice, El Hadj Condé, ça a l’air sérieux, si, si  : Boubacar Biaye et Mamadou Sall, députés Bby si vous voyez ce que je veux dire, étaient ses «associés», «on travaillait ensemble» qu’il dit ! Vous appelez ça du travail, vous ?

Chez Condé, on a trouvé des papiers -le passeport de Boubacar Biaye par exemple, et celui de «son fils»- et le bonhomme raconte que «le réseau est actif depuis la douzième législature». On veut…des noms, on veut…des noms  ! D’accord, on a cité nos deux honorables, mais comme diraient les mauvaises langues, ils n’auraient pas pu faire ça tout seuls. C’est vrai que Biaye a les dents longues, au propre comme au figuré (c’est ce que j’aurais dit si j’étais moins polie), mais on parle d’une trentaine de faux certificats de mariage, de passeports diplomatiques, de visas pour la France, l’Italie, l’Allemagne, autrement dit de toute une chaîne, forcément.

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Désolée de vous casser les oreilles avec ma chanson, mais on veut (on marque toujours une pause ici) des noms ! Merci de rester dans le rythme !

Pour l’instant, autant dire qu’ils ne risquent pas grandchose : on va attendre gentiment que le ministre de la Justice veuille bien les «déshabiller», comme on s’était empressé de le faire avec Boy Sonko, autrement dit, leur retirer leur «immunité parlementaire», l’armure des députés !

En attendant, il paraît qu’ils ont été convoqués dans le bureau du proviseur, pardon, du président de l’Assemblée nationale : qu’est-ce que Moustapha Niasse a bien pu dire ou faire  ? Leur tirer les oreilles, leur taper sur les doigts, leur remonter les bretelles, les traiter d’imb…, de sal…, leur jeter la pierre ? De la part d’un lanceur de cailloux à la retraite (je n’invente rien), ce serait tout naturel, vous ne trouvez pas ? On (le communiqué de la présidence de l’Assemblée nationale) dit encore, bla-bla-bla, que cette affaire sera traitée «en jugulant la part de l’émotion» (traduction je vous prie) ; on y dit encore que le président de l’Hémicycle ne peut décemment pas se laisser aller à «des déclarations à l’emporte-pièce avant la réunion du Bureau». Vraiment, de la part d’un ancien Paa sanni xeer ?

Et quand on pense avoir touché le fond, Pape Diop, qui connaît bien les lieux, trouve le moyen de nous enfoncer davantage  : apparemment, le trafic des passeports diplomatiques est une pratique ancienne, la maison a ses habitudes, et il faudrait pouvoir remonter jusqu’aux années 2000 pour voir…

2000, comme les années Wade, les années tappalé (demandez à votre voisin de traduire, ça crée des liens), les raccourcis, les bricolages, les standards de vertu à la baisse, l’indignité, «l’insoutenable légèreté», l’incurie, la philosophie du marteau (door marteau), des Sénégalais absolument pas nauséeux, le garawulisme ambiant, puant, Le Joola, etc. Puis viendront les héritiers de Wade…

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J’allais oublier  : quelqu’un a des nouvelles de Simon et Kilifeu, qui nous ont vendu, vanté, leur Nouveau Type de Sénégalais ? On va dire, tout ça pour ça ?! Bon, je me lance  : on ne se connaît pas encore assez bien mais je vous parlerais bien (aussi) du manque de professionnalisme de ma vendeuse de maïs grillé et de son «fourneau éteint». Et avec ça on veut que les choses marchent ?! Allez, à jeudi !







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