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Sonko, Le Steve Bannon Sénégalais (malick Diop)

Sonko, Le Steve Bannon Sénégalais (malick Diop)

Depuis qu’il a été radié de la fonction publique et bien avant Ousmane Sonko ne cesse de vous manipuler en s’appuyant sur le caractère fugace de la mémoire des sénégalais et sur leur incapacité à lier des faits pour en trouver les causalités.
Étant assuré que la majorité des sénégalais a oublié qu’il soutenait le sieur Tahibou Ndiaye dans la traque des biens mal acquis en utilisant le syndicat des impôts et domaines, il s’est présenté comme victime du pouvoir de l’Etat sans pour autant dire que ses propres collègues lui avaient demander de créer une autre structure s’il voulait défendre celui qui l’a enrichi.
À la base PASTEF n’était pas un parti politique mais un cheval de bataille au service de Tahibou Ndiaye d’où la main-mise des inspecteurs des impôts sur la structure dès qu’elle s’est muée en parti politique.
Il est allé aux élections législatives de 2017 et n’aurait obtenu aucun siège n’eut été la bouée du plus fort reste. Il y était pourtant en coalition avec le MRDS de Imam Mbaye Niang.
Par ailleurs, il ne mentionne même plus ce parti qui l’a soutenu afin de faire oublier son appui. Lui et ses affidés parlent toujours de ces élections en ne mentionnant que PASTEF.

Ce sont les résultats de ces joutes électorales qui lui ont fait comprendre qu’au Sénégal, la masse a besoin de sensationnel et qu’elle ne vérifie rien. Un supposé gros scandale révélé, une vidéo bien montée…et le tour est joué.
Ce qu’il fait de prime abord c’est se départir de tout ce qui lui rattachait des « ibadous » dont il était même l’un des portes étendards à l’université Gaston Berger. Il se rase la barbe et fini les pantalons courts.
Futé qu’il est, il va pousser son cynisme jusqu’à aller se trouver un marabout à Touba.

On lui aurait dit que sans cette communauté, il n’arriverait jamais à ses fins. Un wakhabite avec un marabout ? C’est une grosse arnaque.
Il se trouve facilement des mules pour l’introduire dans le cercle de la Mouridiyah alors que tous ses amis savent qu’il n’y croit même pas.
Il soulève l’affaire des 94 milliards et identifie très vite les « journalistes-opposants » qui peuvent faire le job avec lui. Il commence à faire des sorties intempestives tout en refusant de donner la parole aux journalistes. Personne ne lui pose de questions. Il lit ses propos liminaires en français et en wolof avant de plier bagage. Toute la presse s’y plie.
Pourquoi ? Parce que le monsieur a mis en place une milice virtuelle qui peut traîner dans la boue le plus honnête des citoyens.
Ils fomentent des histoires invraisemblables contre la personne et vont jusque dans les caniveaux pour salir. À défaut ce sont des insultes à tout va.
Lui-même feint de les condamner alors qu’en réalité il les bénit sachant que c’est ce qui maintient sa côte politique.
Le monsieur ne parle jamais de programme ou n’essaie de prendre à défaut le gouvernement dans la mise en œuvre d’un projet en expliquant clairement pourquoi c’est mal fait. Il ne parle que de sa personne et des autres.
Il a fini de faire peur à tout le monde et personne n’ose le mettre devant ses contradictions de peur d’être lynchée.Tout est politique politicienne et invective chez le monsieur.
Dans l’affaire Adji Sarr, il a mis en œuvre une autre de ses tactiques : provoquer, faire réagir et se victimiser. C’est là où il est fort. Comment comprendre que le monsieur appelle à un rassemblement devant chez lui tout en sachant que les forces de l’ordre vont essayer d’y mettre un terme, pour ensuite s’installer tranquillement dans son salon attendant que les choses dégénèrent.
Lui qui a donné tellement de point de presse pourquoi ne dit-il rien sur la présence de sa première femme dans la maison conjugale. Facile non ?

Il sait que c’est là où réside toute la faiblesse de sa stratégie étant entendu que s’il est vrai que Madame Sonko est partie parce qu’Adji Sarr a dit vrai sur la fameuse robe rouge alors là notre monsieur est cuit.
Récemment à Ziguinchor, il a encore mis en œuvre la fameuse stratégie (provoquer, faire réagir, se victimiser). C’est là où les responsables de BBY et de l’APR particulierement doivent être plus ingénieux. À l’ère du numérique, il est facile de le contrer sur ce terrain sans tomber dans son piège.
Imaginez un seul instant si les jeunes de Doudou Ka l’avaient filmé tout simplement en prenant en témoin l’opinion sur ses provocations sans pour autant réagir. Les dotés de raison l’aurait vraiment tancé.
Vous verrez. Il y retournera au moment ou un peu avant la tournée du Président dans cette zone. Il n’aura aucun répit tant qu’il n’embrasera pas la zone.
Tous les manipulateurs connaissent la stratégie du pourrissement qui consiste à créer un problème pour ensuite proposer la solution.
Tant qu’il y’a la paix, Sonko sera comme un poisson hors de l’eau. Il sera asphyxié.
Vous voyez qu’aujourd’hui ses affidés ont parlé de tentative d’assassinat à son encontre.
Ça a fait rire les sénégalais les plus intelligents mais sa masse y a cru. Ce n’est pas anodin ce qu’ils ont dit. Ils veulent irriter les jeunes qui seront autour de lui pour ensuite les jeter contre les responsables d’en face.
Sous le kaftan du wakhabite Sonko se cachent de troublants réseaux au service d’une ambition dévorante.
Rappelez-vous et ne l’oubliez jamais: partout où la paix règne (ni violence verbale, ni violence physique) le phénomène Sonko s’estompe.

Malick Diop

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