Une émergence économique ne saurait se bâtir sur un volcan qui créera inéluctablement une bombe sociale. Une nation se construit à partir de la volonté de ses filles et fils d’unir leurs cœurs et leurs esprits pour les orienter vers un idéal de développement à travers des stratégies et des mécanismes émanant des études sur fond de visions prospectives de ses propres ressources humaines.
Le Sénégal a vu le jour bien avant les partis politiques, bien avant les confréries, bien avant nos religions, bien avant nos découpages administratifs. D’autres partis politiques très puissants naguère ne sont plus de ce monde au même moment d’autres sont entrain d’agoniser ou se trouvent dans un état de mort clinique.
Le Mrs de Me Boubacar Guèye, le Plp de Me Mbaye Niang, le Pai de Majhmout Diop, le Rnd du Pr Cheikh Anta Diop, le Parti socialiste de Senghor, le Pds de Me Wade, le Pds/r du Pr Serigne Diop, le Plp de Me Ousmane Ngom, le Pit de Amath Dansokho, la Ld-Mpt du Pr Abdoulaye Bathily, And-Jef de Landing Savané, l’Urd de Djibo Layti Kâ, l’Afp de Moustapha Niasse, entre autres.
De 1960 à nos jours, nos forces de défense et de sécurité (Fds) se sont toujours rangées du côté de la légalité. Du régime de parti unique au multipartisme limité avec le président Senghor, puis le multipartisme intégral d’Abdou Diouf qui a ouvert la boîte de Pandore pour finalement gagner la bataille démocratique, un luxe en Afrique. Mais n’oublions pas ces faits inédits qui se sont passés en 1984 avec des milliers de policiers radiés, une institution comme la Police dissoute.
Ensuite, en septembre 2002, avec le naufrage du bateau le « Joola» avec ces milliers de morts et disparus. Deux événements majeurs sur lesquels l’humanité entière spécule jusqu’ici et inscrits dans le livre Guinness. Le Sénégal est, par excellence, le pays des exceptions. En tout cas, la radiation des policiers et le naufrage du Joola auront ravi la vedette, tristement d’ailleurs, aux autres événements que le reste du monde aura connus. Que nos forces de défense et de sécurité (Fds) fassent tout pour que la sérénité s’installe de manière définitive dans ce pays. Sinon, elles auront failli éhontément à leur noble mission. Elles ont l’obligation de faire de sorte que la confiance règne entre elles et le peuple pour lequel elles existent et qu’elles défendent et protègent en même temps que ses biens.
Le peuple garde entre ses mains le droit d’existence des forces de défense et de sécurité. Alors, qu’elles lui rendez-lui ce dont il a le plus ardemment besoin : la confiance sans laquelle il recouvrera difficilement sa sérénité. Les priorités sont ailleurs au Sénégal. Elles ne sont pas sur le théâtre des violences physiques et verbales entre militants de partis politiques. Sur une population de 16 millions d’habitants, les jeunes de moins de 25 ans représentent quasiment plus de 60 %.
Et si Sonko était assassiné ?
La paix ! La paix ! La paix ! Que les marrons du feu se transforment en marrons de la paix. Le Sénégal bascule dangereusement vers des lendemains les plus sombres de son histoire. Les «tontons macoutes» haïtiens nous auraient-ils infiltrés pour installer la terreur sur nos terres naguère si paisibles ? Les Sénégalais sont déjà sevrés de la peur. Malheureusement, les bandits du champ politique ne sont pas encore sevrés de la ruse des politiciens. Car, ceux qui ont commis ce forfait consistant à s’attaquer violemment au cortège du chef de l’opposition sénégalaise — un chef qui, par décence, devrait bénéficier d’une protection d’éléments de nos forces de défense et de sécurité (Fds) —, les auteurs de ce forfait, donc, seront seuls responsables de leurs actes sans que leurs commanditaires ne soient inquiétés.
Au Sénégal il ne saurait y avoir de «no man’s land» attribué à un clan, une famille, une secte, un parti politique ou un leader de parti politique. Le Sénégalais doit être partout à l’aise sur son territoire. Les autorités ont laissé passer les attentats de Tambacounda avec le Pur, Matam a suivi et Ziguinchor vient encore enfoncer le clou dans ce cercle de feu encouragé par la vieille tradition de l’impunité. Il est temps que notre justice situe rapidement les responsabilités et qu’elle en tire sans état d’âme les conséquences et que de lourdes sanctions puissent tomber afin que justice puisse être rendue. Une condition sine qua non pour dissuader les autres illuminés.
La priorité des priorités serait de quadrupler ces chiffres : 500 lycées, 4000 collèges et 10.000 écoles élémentaires qui existent au Sénégal. Il faut les porter respectivement à : 2000 lycées, 16000 collèges et 40.000 écoles élémentaires avec Zéro abri provisoire d’ici l’an 2035. Il va falloir aussi doter chaque région d’infrastructures hospitalières de qualité supérieure avec un nombre important de ressources humaines bien formées.
Tels sont les grands défis que le Sénégal a l’impératif de relever pour espérer entrer dans le club des pays émergents. Avoir des ressources naturelles en abondance sur son territoire est une chose. En faire bénéficier ses populations en est une autre. Il suffit de s’armer de volonté et le tour est joué !